Au sommaire cette semaine
– Un véritable ordinateur pour moins de 80 €,
– Une route allemande qui charge les voitures électriques,
– Une course de voitures télécommandées sur la Lune,
– Et un robot géant de 18 mètres qui fait ses premiers pas !
Un vrai ordinateur dans un clavier
Dans les années 80 et 90, les ordinateurs familiaux comme les Amiga ou les Amstrad CPC reposaient sur un design simple, tout logeait dans le clavier. Il suffisait d’y relier sa souris et son écran, et basta ! Lorsque les PC ont remplacé le marché des ordinateurs familiaux, ils ont apportés leurs grosses tours lourdes, difficiles à manœuvrer.
Aujourd’hui, la fondation Raspberry Pi propose de nouveau un ordinateur tout en un, dans un clavier, et totalement fonctionnel pour moins de 80 €. La fondation Raspberry Pi a été créée par des professeurs du département informatique de l’université de Cambridge, afin de rendre l’informatique accessible aux bourses les plus faibles.
Même si ces ordinateurs peuvent arriver à faire tourner Windows 10, de façon un peu bancale, ils sont surtout adaptés à Linux, appelé ici Raspberry Pi OS. Grâce à cela, l’ensemble des logiciels sont la plupart du temps libres et gratuits. Mais vous pouvez également choisir d’autres systèmes d’exploitation : NetBSD, RiscOS, ArOS, Plan 9, ChromeOS ou Android.
Les ordinateurs Raspberry Pi (RPI pour les intimes) existent déjà depuis 2012 et plus de 30 millions d’unités ont déjà été vendues dans le monde. Il existe des modèles à 30 €, les Raspberry 3, et même des modèles à 10 € (Oui, oui !!), les Raspberry Pi Zéro.
Mais pourquoi ces ordinateurs n’ont pas envahis les magasins et les foyers ?
Longtemps, les Raspberry Pi étaient vendus sous la forme de carte mère nues, et il fallait acheter ou imprimer des boîtiers en 3D et télécharger un système d’exploitation sur Internet. En ajoutant tous les accessoires, un Raspberry Pi à 30 € passait à 60 € et sa mise en service n’était pas forcément à la portée de Mr et Mme tout le monde qui veut sortir son ordinateur de sa boite, le brancher et démarrer en quelques minutes.
Les Raspberry Pi ont par contre été une bouffée d’air immense pour les créatifs qui s’en servent comme base pour des projets à faibles coûts. Un Raspberry Pi peut parfaitement piloter un robot fabriqué de ses mains, des objets connectés ambitieux, un système domotique pour la maison, un média-center ou pour se fabriquer une borne d’arcade maison, comme une de celles qui est derrière moi.
Ce nouveau Raspberry Pi rend son utilisation bien plus simple. Pour 75 €, vous avez de nouveau un ordinateur qui fonctionne 2 minutes après l’avoir sorti de sa boite. Il suffit de le brancher à une télévision ou un écran d’ordinateur, ajouter une souris et vous pouvez commencer à travailler.
Pourquoi cet ordinateur est si peu cher ?
Il ne se repose pas sur l’architecture des PC, mais sur celle des téléphones portables. Il en utilise d’ailleurs le processeur, un ARM. Apple a également entamé le même virage technologique pour ses nouveaux Macs (mais avec des tarifs à la Apple).
La puissance d’un Raspberry Pi n’est pas non plus la même que celle d’un PC du commerce, ne vous attendez pas à pouvoir démarrer les derniers jeux 3D même si certains comme Minecraft fonctionnent très bien. Cet ordinateur est par contre largement suffisant pour les taches du quotidien : aller sur Internet, lire ses mails, lancer un film en haute définition. Et bonus sur le gâteau, vous n’avez plus à gérer les virus système ou la lourdeur de Windows. Et en plus, les logiciels sont gratuits !
Au fait, non, cette vidéo n’est pas un placement de produit ! Et pour le prouver, je vais vous citer des produits concurrents : Banana Pi, Odroid ou NanoPC proposent des produits similaires sous la forme de cartes mères.
Recharger sa voiture en roulant
Les prochaines décennies devraient connaître une multiplication des véhicules 100 % électriques. Outre l’argument écologique, la budget annuel en énergie face à l’essence est divisé par presque 10. Le prix des véhicules électriques subi actuellement une chute grâce à l’arrivée de voitures d’entrée de gamme comme la Citroën Ami ou la Dacia Spring.
Un des derniers arguments qui peut freiner l’investissement dans l’électrique est le faible rayon d’action qui peine à dépasser les 300 km avant de passer sur une borne de recharge. Pour la vie de tous les jours, c’est souvent largement suffisant, mais moins quand on a de nombreux kilomètres à faire pour les vacances ou pour un rendez-vous professionnel à l’autre bout de la France. Ce n’est pas toujours pratique.
L’Allemagne va tester un système de recharge des véhicules électriques par induction. Tout en roulant sur sa file, la route transfère de l’énergie par le biais de câbles sous-terrains, à la manière des bases de recharges par induction pour smartphones. Ces voies pourraient un jour, si l’expérience est concluante, permettre aux véhicules électriques d’avoir une autonomie virtuellement infinie.
Un tronçon de 100 mètres va être mis en place à Karlsruhe, dans le sud-ouest du pays au cours de l’année prochaine. Il servira dans un premier temps à recharger les batteries des bus de la ville quand ils passeront dessus. Une seconde phase verra arriver 600 mètres supplémentaires.
Le principe existe déjà en Italie depuis 2002 pour recharger les bus de la ville de Turin, et la ville sud-coréenne de Gumi possède un réseau de voies de 24 km de route à induction.
Pour recharger sa voiture sur ces voies, il faudra soit vous équiper d’un chargeur à fixer sous votre véhicule ou bien acheter des véhicules déjà équipés. Des constructeurs commencent à réfléchir à ce type d’option même si la généralisation d’une telle technologie ne sera probablement pas envisagée avant des années, voire des décennies.
Des voitures télécommandés sur la Lune
Les américains veulent renvoyer des astronautes sur la Lune dans les prochaines années. Plus question de faire des petites balades, ramasser 2/3 cailloux et repartir. Nous parlons cette fois-ci de l’établissement de bases scientifiques permanentes d’ici la fin de la décennie, à la manière de celles que l’on trouve en Antarctique.
Avant d’y renvoyer des humains, des missions robotisées s’apprêtent à étudier le terrain, faire des expériences pour extraire de l’eau du sol de la Lune ou pour étudier les grottes pouvant protéger de futures bases contre les radiations des vents solaires.
Pour cela, le programme CLPS, pour Commercial Lunar Payload Services, de la NASA va financer une série d’atterrisseurs privés qui viendront déposer du fret et des expériences.
En octobre prochain, c’est Intuitive Machines, une société texane qui fera la première livraison d’un atterrisseur sur la Lune, le Nova-C. Il va transporter 100 kg de charge au cœur de la région de l’Océan des Tempêtes, dont 5 instruments scientifiques.
Comme il restait un peu de place, et la possibilité d’embarquer encore 8 kg, Intuitive Machines a décidé de donner un petit coups de pouce aux filières étudiantes scientifiques et en ingénierie, en permettant à deux voitures télécommandées , de 2,5 kg chacune, d’être embarquées et déposées par Nova-C. C’est le projet MoonMark.
Six équipes d’étudiants vont devoir s’affronter sur Terre pour démontrer leur ingéniosité à travers une compétition pour fabriquer des véhicules capable de faire la course dans un environnement lunaire. Les deux équipes les plus avancées pourront embarquer un vrai véhicule à bord de l’atterrisseur.
Une fois sur la Lune, les deux bolides pourront entamer une courses à travers les dunes de l’Océan des Tempêtes sur un parcours qui sera défini par MoonMark. Les équipes piloteront les véhicules depuis la Terre, l’atterrisseur Nova-C leur transmettra les visuels, la télémétrie et les contrôles. Le visuel ne sera pas en temps réel, à cause de la distance entre la Terre et la Lune, il faudra donc apprendre à anticiper les mouvements du véhicules.
Cette course peut paraître folle, mais étant donné que cette charge était une charge perdue pour la mission, autant l’utiliser avec un projet pouvant être pédagogique pour des étudiants et pourquoi pas être source d’innovations !
Goldorak en vrai !
Pour finir, nous allons faire rêver la génération qui a connu les animés japonais Goldorak et Mobile Suit Gundam, ou Pacific Rim pour les plus jeunes.
Dans ces œuvres de science-fiction, des robots géants de plusieurs dizaines de mètres de haut étaient pilotés par des humains à la manière d’exosquelettes puissance 1000.
Au Japon, les plus célèbre d’entre tous sont les Gundams. Des statues géantes, grandeur nature, de 18 mètres de haut, ont déjà été déployées à Tokyo. Seule la tête est légèrement animée, ainsi que des jets de fumée leurs donnent un peu de vie.
Pour fêter les 40 ans de la licence Gundam, un véritable robot Gundam de 18 mètres de haut et 25 tonnes, a été construit pendant 6 ans à Yokohama, au sud de Tokyo. Aidé d’une passerelle qui le soutient, le robot peut exécuter de nombreux mouvements et même marcher sur ses deux jambes.
Il ne faut pas être pressé, les mouvements sont plutôt lents. Si vous espérez défendre la Terre de dangereux aliens avec, ils risquent un petit peu de se moquer de nous. Mais le résultat est fluide et plutôt convaincant.
Vous pouvez aller le voir de près faire ses gesticulations ainsi que de visiter le musée le concernant à partir du 19 décembre prochain.Attention, si vous voulez absolument le voir fonctionner lors d’un voyage au Japon, dépêchez-vous, il ne sera visible que jusqu’en mars 2022. C’est une installation temporaire.