Robot Buddy Hopital enfant Suisse

Nouvel épisode de notre podcast Futurs Numériques sur Graffiti Urban Radio. Enregistré le 22 décembre dernier, nous avons abordés de nombreux thèmes. Le robot compagnon Buddy pour accompagner un enfant malade en Suisse, l’IA française Mistral, la nouvelle version du robot Optimus de Tesla, le calculateur Deepsouth, Copilot sait chanter, un générateur de présentations et les futurs vols habités lunaires.

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Starship SN9

La fusée révolutionnaire Starship de la société d’Elon Musk (SpaceX) pourrait effectuer son premier vol orbital dans les prochains jours, si elle obtient l’autorisation de la FAA. Mais le projet Starship fait face à des défis techniques, réglementaires et environnementaux.

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Des maisons imprimées

Vous avez tapés un document sur votre logiciel de traitement de texte. Mais pour rendre ce document bien physique, vous le sortez sur votre imprimante. Vous obtenez un document propre, aussi bien que s’il avait été tapé à la machine. L’arrivée de l’imprimante fut une véritable révolution dans les années 1950, elles s’appelaient alors des tireuses. Maintenant, c’est devenu un objet extrêmement courant à la maison que ce soit pour imprimer des CV, des mémoires d’étudiants, vos œuvres de fiction ou bien la création de votre dernier sur un logiciel de dessin.

Une maison imprimée en 3D.

L’impression 3D reprend le même principe, mais sur l’impression d’objets bien physiques. Depuis un logiciel de conception 3D, dessinez un petit personnage ou un bouton de machine à laver qui vient de se casser. Lancez l’impression, mais au lieu de recevoir un papier contenant votre dessin ou votre plan, c’est un objet bien réel qui est formé et qui peut même être fonctionnel.

Les imprimantes 3D ont déjà envahis les entreprises depuis les années 80, nous appelions cela du prototypage rapide. Mais depuis quelques années, les imprimantes 3D commencent également à entrer dans les foyers. Ils vous permettent d’imprimer de petits objets de 15 à 20 cm de côté, mais rien ne vous empêche d’imprimer différentes pièces à assembler pour produire des objets bien plus gros. Actuellement, les imprimantes de bureau peuvent principalement imprimer à partir de rouleaux de matière plastique de type PLA ou ABS. Depuis peu, certaines imprimantes 3D de bureau peuvent également imprimer à partir de bois, de métal, de sucre et même de pâte à crêpes.

Comment cela fonctionne ?

Le principe est simple. Votre objet est découpé en fines couches par votre ordinateur puis chaque couche est envoyée l’une après l’autre à l’imprimante qui les imprime une à une, en superposant la précédente. Un fil de matière première, provenant d’une bobine est amené à une espèce de four qui fond la matière et vient la déposer sous forme d’un fil très fin sur le plateau d’impression ou la couche précédente. La matière déposée refroidit presque aussitôt et finit par former la pièce complète en quelques heures d’impression.

Une imprimante 3D dépose les couches de béton les unes par dessus les autres.

Tu parlais de maison, non ?

On y vient. Des entreprises se sont demandées s’il n’était pas possible de reprendre ce même principe pour l’appliquer à la construction de bâtiments. En gros, on change juste l’échelle en produisant des imprimantes assez grosses pour atteindre le haut d’une maison. Et on remplace la matière plastique par un béton à prise rapide.

C’est ainsi que partout dans le monde, des entreprises ont développées des techniques d’impression 3D de maisons. Ces imprimantes sont parfois de taille assez importante pour imprimer des bâtiments de plusieurs étages. D’autres vont jusqu’à intégrer un bras qui ira chercher des éléments non imprimables pour les placer au bon endroit, entre deux couches. Cela peut être des portes, des fenêtres, des poutres.

Quels sont les avantages ?

Cela permet de personnaliser chaque maison au bon vouloir des futurs habitants. Un simple changement dans le dessin original changera la forme de la maison. La forme peut aussi être revue et nous pouvons imaginer ainsi de nouvelles architectures qui ne sont pas gênées par l’utilisation des parpaings. Le coût de production d’une maison 3D peut être revu très à la baisse. Certaines entreprises communiquent sur des coûts de revient de moins de 10 000 € pour une maison de 100 m². Cette baisse de prix conséquente intéresse notamment l’Inde pour loger décemment les sans-abris du pays, à moindre frais. Pour des besoins urgents, comme après un tremblement de terre, il est possible d’imprimer beaucoup de maisons en très peu de temps. C’est comme cela que la Chine a imprimé en urgence des maisonnettes pour loger des personnes en quarantaine lors de l’explosion de l’épidémie de la COVID-19.

Autre avantage à laquelle on ne pense pas forcément, c’est l’impression de bâtiments sur la Lune ou sur Mars. Dans moins de 10 ans, des humains devraient vivre de manière permanente sur la Lune et peut-être même d’autres astres. Plutôt que d’envoyer des humains construire les futures bases directement sur la Lune, aujourd’hui les États-Unis, la Chine mais aussi l’Europe développent des imprimantes 3D pouvant se servir des matériaux qui sont sur place comme matière première et imprimer des bâtiments pour héberger les futurs astronautes. Une fois arrivés sur place, ils n’auront presque plus qu’à mettre les pieds sous la table à leur arrivée !

On peut déjà en acheter ?

Pour le moment, cela reste encore du prototype, mais de véritables maisons, voire des quartiers complets ont déjà été construits un peu partout dans le monde, afin de faire des tests en grandeur nature. A Nantes, une maison pour de l’habitat social fut construite par l’Université de Nantes en 2018, en l’espace de quelques jours seulement.

Mais des gens vont perdre leur travail !

Comme dans toute révolution technologique, la profession va changer. Certains métiers vont disparaître, d’autres vont apparaître. Il va falloir de nouvelles compétences pour gérer ces imprimantes 3D. Ce sera peut-être un peu moins manuel et il faudra peut-être jouer de formation continue. Attention, ce n’est pas encore une technologie mûre, la révolution se fera sur plusieurs décennies ! Les personnes déjà sur ce secteur ne seront probablement pas très impactées dans leur carrière, sauf si elles décident de prendre le train en marche dès maintenant. C’est sûr que ceux qui s’intéressent dès aujourd’hui à ce domaine seront les premiers à en bénéficier, c’est comme pour tout ! Bref, si tu es une ou un jeune étudiant dans le domaine de la construction, garde un œil ouvert sur ces nouvelles technologies !

Une cornée synthétique

La cornée artificielle Kpro. © CorNeat Vision

Des personnes atteintes de cécité visuelle suite à des problèmes de cataractes ou de glaucomes peuvent recouvrer la vue grâce à des dons de cornée. Lorsque vous avez fait don de cornée de votre vivant, des médecins prélèvent les cornées à votre décès et les remplacent par des lentilles. La cornée est la petite couche transparente qui recouvre et protège l’œil.

En Europe, il y a suffisamment de dons pour couvrir les opérations de transplantations sur des personnes ayant un défaut de vue. Mais d’autres régions du globe, comme l’Afrique ou l’Asie, ne reçoivent pas assez de dons pour couvrir les besoins.

La société israélienne CorNeat Vision a développé une cornée artificielle, nommée KPro pouvant prendre le relais. Elle peut remplacer les cornées défaillantes, c’est à dire opacifiées ou déformées. Cette cornée n’est pas la première mais sa conception la rend beaucoup plus simple à être mise en place,. Seuls quelques point de suture et quelques incisions suffisent pour y arriver.

La première transplantation a été opérée le 3 janvier dernier sur un patient de 78 ans, aveugle depuis 10 ans. Cette personne avait déjà subi 4 interventions avec des cornées provenant de dons, mais aucune n’avait rempli sa mission correctement. Dès le lendemain de l’opération, le patient a été capable de reconnaître les membres de sa famille et lire un texte. Les fibroblastes et le collagène colonisent progressivement les bords de l’œil dont la guérison complète s’opère en quelques semaines.

Une première phase d’étude clinique est donc en cours et une première centaine de patients devrait tenter l’expérience à travers le monde avant de valider définitivement le principe. Si le résultat est à la hauteur des espérances, ce sont plusieurs dizaines de millions de patients qui pourraient bénéficier d’une telle avancée.

Un bateau sans passagers pour l’exploration

Les bateaux d’exploration autonomes Surveyor et Explorer. © SailDrone

Alors que nous possédons une carte très détaillée de la Lune ou de Mars, nous n’avons à ce jour cartographiés, avec précision, que 20 % des fonds sous-marins. Certes, il est plus simple de photographier depuis l’espace, un sol sans nuages, que prendre des mesures sur le fond des océans avec plusieurs kilomètres d’eau au-dessus.

La solution était jusque là d’envoyer de coûteuses expéditions qui ne balayaient que de petites zones, en utilisant des sonars installés sur des submersibles, de petits sous-marins embarquant des passagers et qui plongeaient à quelques milliers de mètres sous l’eau. C’est cher, dangereux et le bilan carbone face à la quantité d’océans à explorer est astronomique.

L’entreprise américaine Saildrone développe depuis déjà quelques années de petits bateaux autonomes de 6m70 qui ont déjà exploré, par exemple, les océans autour de l’équateur pendant une mission de 6 mois, parcourant près de 15 000 km afin de mieux comprendre le phénomène d’El Nino, un courant côtier saisonnier.

La nouvelle mission de Saildrone est maintenant de cartographier les fonds marins de la planète. Le sonar des précédents modèles n’étant pas assez performant à cause de panneaux solaires trop petits, l’entreprise a construit un modèle bien plus grand, de 22 mètres de longs, le Surveyor.

Son sonar peut atteindre la profondeur de 7 000 mètres. Surveyor est également équipé d’un capteur pouvant la vitesse et la direction des courants marins en profondeur. Enfin, Surveyor intègre de quoi récupérer l’ADN d’excréments, de mucus ou de peau des poissons en suspension dans l’eau. Il analyse et renvois les informations en temps réel. Plus besoin de venir prélever sur place.

Surveyor est actuellement en cours de tests dans la baie de San Francisco. Sa première mission partira de San Francisco jusqu’à Hawaï. Il cartographiera des zones qui n’ont pas encore été exploré, notamment une série de montagnes sous-marines, où de nombreuses espèces de poissons ont élus domicile.

Le Surveyor se déplace suivant un plan de navigation préétabli, puis un humain prend le relais pour piloter le bateau à distance lorsqu’il est dans sa zone d’exploration. L’homme reste au cœur de la mission.

Miniature En Route Vers le Futur 5

En Route vers le Futur #5
Tous les lundi à 9H, votre veille Techno sur un plateau !

Au sommaire de l’épisode

  • Intuitive Robots développe des applications pour le robot Spot,
  • Chang’e 5, la mission de retour d’échantillons lunaires chinois,
  • Le radiotélescope d’Arecibo va être détruit dans les prochains mois.

En Route vers le Futur est un concept de série de vidéos Youtube présentant les dernières actualités sur les nouvelles technologies du futur : robotique, véhicules autonomes, drones, impression 3D, réalité virtuelle et augmentée, transport et tourisme spatial, etc.

Spot s’entraîne à Nantes

(c) Intuitive Robots

Le célèbre robot jaune à quatre pattes, Spot, intègre les locaux d’Intuitive Robots à Nantes.

Je laisse Julien Joliff, directeur marketing de la start-up, nous en parler :

Julien Jolff : “Intuitive Robots est basé à Nantes. On a été créé en 2014 par Franck Calzada. Et notre métier principal, c’est de concevoir des solutions d’applications pour des robots. On travaille principalement sur des robots de service, des robots sociaux.
On est une petite structure, on est une équipe de sept personnes, principalement focalisés sur la conception d’applications mais aussi l’intégration de robots au sein de diverses entreprises, de divers secteurs d’activité. Cela peut être du tourisme au retail, à l’éducation, etc.
Et là, tout récemment, on s’est orienté sur un nouveau robot, qui est le Spot de Boston Dynamics.

Robots utilisés par la startup nantaise. (c) Intuitive Robots


Spot, il a la particularité d’offrir un grand, grand nombre de fonctionnalités que l’on peut configurer et adapter selon divers secteurs d’activités. En fait, il faut vraiment imaginer le robot Spot comme une plateforme robotique sur laquelle on va rajouter différents capteurs, des caméras, des détecteurs, pour pouvoir ensuite le déployer pour pouvoir réaliser certaines missions dans différents secteurs d’activités.
Là, le fait de l’avoir entre les mains, pour pouvoir y développer des programmes dessus, et l’intégrer chez nos clients, c’est, disons, un petit peu un rêve qui se réalise pour tout ingénieur robotique qui se respecte, c’est clair !
Mais, du coups, notre objectif, c’est vraiment de donner vie, de donner une utilité importante, dans laquelle les entreprises vont pouvoir se retrouver dans leur retour sur investissement.
Nous, notre principal argument, autour de Spot, c’est le temps que les opérateurs passent à collecter des informations, est substitué avec le robot, qui fait que les opérateurs peuvent se concentrer sur l’analyse de ces données.
On croit énormément en ce robot, en ses capacités. On va bien au-delà de la vitrine. C’est pas un robot qui va nous faire amener forcément des clients pour leur placer un autre robot, par exemple. On croit vraiment dans les capacités de ce robot, dans tout ce qu’il peut apporter aux industries d’aujourd’hui. Et c’est une des preuves, en tout cas actuelles, sur l’intérêt d’intégrer un robot, non pas (et j’insiste beaucoup là-dessus) pour remplacer une personne, mais vraiment pour l’assister, pour l’augmenter dans son travail.
Et nous, on y croit très fort. On va vraiment développer des solutions qui vont dans ce sens pour pouvoir aider les collaborateurs, les employeurs, les opérationnels sur ce terrain à mener à bien leur mission dans tous ses aspects
.”

Chang’e 5 a décollé pour la Lune

Retour d’échantillons depuis Chang’e 5. (c) CNSA

Depuis 1976, avec la mission automatique Luna 24, plus aucune mission n’est allée se poser sur la Lune pour rapporter quelques échantillons de sol de notre satellite naturel.

Le 23 novembre, un robot chinois, Chang’e 5, a décollé de la Terre à bord d’un lanceur Long March 5.

A l’heure où parait cette vidéo, si tout s’est bien passé, Chang’e 5 a déjà atterri sur la Lune. Elle a même peut-être déjà déployé une petite foreuse pour récolter entre 2 et 4 kg de sol lunaire.

Dans les prochains jours, le second étage de l’atterrisseur va décoller pour rejoindre un module en orbite lunaire. La cargaison sera transvasée entre les deux puis l’orbiteur entamera son retour vers la Terre.

Vers le 16 décembre, la capsule contenant les échantillons se détachera de l’orbiteur pour venir atterrir dans les plaines de la Mongolie, à l’aide d’un parachute.

Par cette mission, les chinois rattrapent les russes qui avaient réussi ce même exploit en 1976. Elle permet également à la Chine de prendre de l’expérience pour développer leurs futures missions lunaires habitées, d’ici une dizaine d’années.

Arecibo arrête d’écouter les étoiles

L’immense antenne du radiotélescope d’Arecibo.

Le 19 novembre, il a été annoncé que le radiotélescope d’Arecibo situé dans l’île américaine de Porto Rico allait être détruit dans les prochains mois.

Celui-ci a subi de nombreux dégâts en septembre 2017 à cause de l’ouragan Maria et le remettre en état coûterait énormément d’argent.

Arecibo a été inauguré en 1963. Il consiste en une énorme antenne radio de 305 mètres de diamètres, et resta le plus grand radio-télescope du monde jusqu’en 2016, ou le FAST avec ses 500 mètres de diamètre a commencé à écouter le ciel depuis le sud-ouest de la Chine.

Les dégâts sur l’antenne d’Arecibo sont gigantesques. (c) AP

A quoi sert un radiotélescope ? Tout simplement à écouter les ondes radios émises de n’importe où dans l’univers. Au-delà de la lumière visible, la lumière de grande longueur d’onde ne peut être perçus que par un appareil capable de capter les ondes radio, un radiotélescope.

Arecibo a permis de nombreuses découvertes en près de 60 ans : la vitesse de rotation de la planète Mercure, des images radar en 3D d’astéroïdes ou les premières exoplanètes.

Pour communiquer sur Terre, nous utilisons parmi d’autres technologies,les ondes radio. Elles transportent la musique dans nos voitures, la télévision numérique terrestre ou nos réseaux wifi et téléphoniques. Et si d’autres civilisations de l’univers utilisaient les mêmes technologies ? C’est l’idée qu’on eu des scientifiques en essayent d’écouter des émissions radio artificielles.

Bon, ils n’ont rien trouvé de probant…

Par contre, le radiotélescope a émis un message en 1974 en direction du Amas d’Hercule situé à 22 200 années lumières. Ce message inclus des informations sur notre ADN, un croquis de l’être humain ainsi que des informations sur l’antenne d’Arecibo. Si ce message est capté un jour, nous n’en recevrons la réponse que dans 44 400 ans !