Blue Origin, la société spatiale de Jeff Bezos, prépare le lancement imminent de sa fusée New Glenn, équipée de son moteur BE-4 révolutionnaire. Ce projet ambitieux vise à transformer l’accès à l’espace.
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Blue Origin, la société spatiale de Jeff Bezos, prépare le lancement imminent de sa fusée New Glenn, équipée de son moteur BE-4 révolutionnaire. Ce projet ambitieux vise à transformer l’accès à l’espace.
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Starlab est le nom d’une des stations spatiales commerciales qui devraient prendre le relais de la Station Spatiale Internationale (ISS). Les agences spatiales devraient désorbiter l’ISS au début des années 2030. Le consortium transatlantique qui porte ce projet se compose de deux acteurs majeurs. D’un côté, Voyager Space, une entreprise américaine leader dans l’exploration spatiale. De l’autre, Airbus Defence and Space, la plus grande entreprise aéronautique et spatiale d’Europe.
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ArianeGroup développe une capsule spatiale polyvalente, Susie, pour répondre aux capacités grandissantes du futur Starship américain, construit par SpaceX. En moins d’un an, le projet Susie passe de la planche à dessin à un premier démonstrateur.
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La fusée révolutionnaire Starship de la société d’Elon Musk (SpaceX) pourrait effectuer son premier vol orbital dans les prochains jours, si elle obtient l’autorisation de la FAA. Mais le projet Starship fait face à des défis techniques, réglementaires et environnementaux.
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La société Virgin Galactic de Richard Branson s’apprête à envoyer ses premiers touristes aux frontières de l’espace à plus de 80 km d’altitude.
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Si son lanceur Vulcan Centaur est prêt à temps, la navette spatiale Dream Chaser de Sierra Space effectuera son premier vol fin 2023.
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Voici « En Route vers le Futur » numéro 7 !
La tendance générale actuelle est de manger de moins en moins de viande. C’est effectivement plus sain de réduire sa consommation de produits carnés. Mais la raison principale est de réduire la souffrance animale et de réduire les effets de l’agriculture intensive sur l’environnement.
Même si la plupart des personnes végétariennes n’ont plus d’attraits pour la viande, pour d’autres le manque de viande peut poser un problème de dépendance à combler ou des manques dans les produits de substitution d’origine végétale. Cela peut conduire, pour eux, à un retour à la consommation de viande, accompagné d’un sentiment d’échec ou de culpabilité.
Et si c’était possible de consommer de la viande, je dis bien de la vraie viande, sans avoir à tuer un seul animal ?
C’est le principe de la viande de synthèse.
Beerk, mais c’est dégouttant !
C’est normal de réagir comme cela, mais je vais vous expliquer le principe et finalement c’est peut-être plus naturel que la production de la viande actuelle.
On va prendre un élément témoin. Prenons un extra-terrestre tout à fait commun, provenant de la planète Melmac. Comme vous le savez peut-être déjà, les melmaciens sont très friands de viande de chats. Or, lorsque l’un de ceux-ci vient sur Terre, on lui en interdit la consommation car notre culture protège cet animal.
Comment faire pour que notre extraterrestre lambda puisse manger de la viande de chat sans tuer un seul félin ?
Il suffit de ponctionner quelques cellules de muscles d’un chat bien vivant, pour lui ce ne sera qu’une petite piqûre et il retournera détruire votre canapé 30 secondes après comme si de rien n’était.
Nous allons mettre ces cellules dans un bain nutritif. Ne vous imaginez pas un truc de ouf, c’est juste du sucre, des sels minéraux et des acides aminés.
Ces cellules, une foie nourries, vont poursuivre leur multiplication naturelle comme elles le feraient dans le corps de l’animal. En gros, le muscle pousse de la même manière qu’une plante, ni plus ni moins.
Inutile d’ajouter des hormones de croissance. Poussant dans des milieux stériles, même pas besoin d’antibiotiques.
Au bout de quelques semaines, les quelques cellules d’origine se sont multipliées par plusieurs millions et se présentent comme un véritables morceau de viande, avec la même texture de fibres et les même qualités gustatives.
Si l’on donne ce morceau de viande à notre ami melmacien, il y a de grandes chances qu’il ne voit pas de différence avec un steak de chat qu’il consomme habituellement sur sa planète.
En plus de pouvoir manger de la viande sans tuer d’animaux, cette technique peut produire de la viande tout en réduisant drastiquement notre emprunte sur l’environnement face aux problèmes de l’élevage intensif moderne.
En France, la toute jeune startup Core Biogenesis, basée en région parisienne, annonce pouvoir commencer à produire de la viande de synthèse à grande échelle d’ici quelques années.
Heu… On parle toujours de viande de chat ?
Meuh non…
Ben oui, mais précise ! Sinon on suit plus !
Singapour vient d’autoriser la mise sur le marché de ce type de viande mais la France reste, pour le moment, plutôt réticente à sa commercialisation, probablement par manque d’informations. Dans quelques années, cela devrait changer quand nous aurons assez de recul face aux pays qui l’auront déjà adoptés.
Cette viande peut faire peur aux génération actuelles, car cela n’est pas dans leur culture, consommer de la viande de synthèse paraîtra probablement d’une grande banalité aux générations suivantes.
Imaginez, vous vous trouvez dans une gare, votre train arrive dans 10 mn et vous avez très faim. Vous n’avez pas le temps de trouver une échoppe, expliquer que vous ne mangez pas de porc ou que vous avez une intolérance au gluten ou une allergie aux arachides.
Rendez-vous dans un restaurant rapide équipé d’un robot Karakuri DK-One. Malgré son nom, « Karakuri » qui signifie « mécanisme » en japonais, ce robot est d’origine londonienne.
Soit depuis une interface tactile, soit par le biais d’une personne prenant votre commande, vous personnalisez entièrement votre repas, au moindre gramme, parmi 48 ingrédients proposés, chacun à des températures contrôlées.
Cela peut être les ingrédients d’une salade, d’un repas asiatique ou indien, le tout sur le même appareil.
Une fois votre sélection et votre paiement fait, le bras robotisé à l’intérieur du DK-One s’actionne et compose votre plateau repas, ingrédient par ingrédient, avant de tendre votre plateau exactement comme vous le désireriez, le tout en moins de 2 minutes.
Vous n’aurez pas attendre dans une longue file, le robot peut servir jusqu’à 360 repas par heures.
Bien évidemment, si votre train est le dernier de la journée et que tous les commerces sont déjà fermés, ce robot peut continuer à servir, à toute heure, en totale autonomie, tant qu’il a du stock.
L’opérateur du robot reçoit des alertes pour remplir les stocks des ingrédients. Par apprentissage, le robot est capable de prédire rapidement quand ses stocks devront être réapprovisionnés et prévenir ainsi l’opérateur suffisamment longtemps à l’avance.
Ayant servi exactement les quantités dont vous avez besoin, sans ajouter de fioritures que vous n’appréciez pas forcément, ce robot peut aider, à son niveau, à baisser la quantité de nourriture jetée chaque année dans les restaurants.
Avec la crise sanitaire, les restaurants ne peuvent plus accueillir de public et il est difficilement possible de concilier son activité de restaurateur et de livreur, surtout si les livraisons ne sont pas regroupées et qu’il faut parcourir un grand nombre de kilomètres pour servir client après client.
De plus, la livraison à domicile est contraire au principe de distanciation sociale.
C’est là que l’entreprise californienne Starship Technologies intervient, elle déploie une flotte de 30 robots de livraison dans la ville de Tempe en Arizona.
Il suffit aux habitants de télécharger l’application Starship sur leur smartphone et de commander des plats dans l’un des restaurants du périmètre. Le restaurant est averti et prépare le repas pendant qu’un des robots de la flotte se dirige vers lui. En suite, le robot viendra livrer le repas au pied de la porte du client en signalant sa présence. Avec l’application, vous pouvez suivre en direct les déplacements de votre robot.
Pour récupérer le repas, il faudra activer l’ouverture du robot depuis l’application pour bien préciser que c’est bien votre commande.
Le robot est entièrement autonome, il est doté de capteurs, d’une caméra et peut monter et descendre les trottoirs.
Suite à une forte demande, le robot devrait bientôt être déployé dans de nombreuses villes américaines.
En octobre 2017, Elon Musk, le patron emblématique de SpaceX, a été pris pour un doux rêveur. Certes, il avait réussi 2 ans plus tôt, à démontrer que SpaceX était capable de faire atterrir le premier étage d’une fusée qu’il avait envoyé dans l’espace, pour ensuite la réutiliser. Ce qui avait été jugé impossible par la profession.
Mais là, il annonce un projet digne de film de science fiction, peu crédible avec les technologies actuelles. En 2017, il annonce le projet BFR, qui signifie Big Fucking Rocket !
Et ça veut dire quoi ?
[gêné] Tu demanderas à ton papa !
Alors que les navettes spatiales n’arrivaient à embarquer que 7 passagers au maximum pour un vol en orbite, son projet parle de … 100 passagers … en direction de Mars … dès 2024 ! Je rappelle que nous étions en 2017, soit 7 ans avant la date butoir ! Je rappelle également que l’agence spatiale nationale américaine, la NASA, n’a plus envoyé d’astronautes sur la Lune ni même au-delà de l’orbite basse depuis 1972, il y a 48 ans !
Son annonce fait l’effet d’une bombe et enflamme les passionnés de technologies spatiales ! Mais l’ensemble de la profession et les spécialistes crient au simple effet d’annonce, pour la com, rien de plus. Les constructeurs concurrents n’en prennent même pas cas.
Le 27 août 2019, soit moins de 2 ans après l’annonce, une sorte de couscoussier géant décolle, fait un vol stationnaire à 200 mètres du sol puis atterrit sur une cible à quelques centaines de mètres plus loin. C’était le premier prototype de la BFR qui venait de décoller.
Aujourd’hui, la BFR a changé de nom pour Starship. Il se décompose en deux étages. Le premier, Super Heavy est un booster de 72 mètres de haut, sur lequel vient se poser le second étage, Starship, une espèce de navette spatiale aux stéroïdes de 50 mètres supplémentaires. L’ensemble est présenté comme entièrement réutilisable, ce que l’industrie spatiale, en dehors de SpaceX, n’est toujours pas capable de faire (même la NASA).
2024, c’est bientôt ! On en est où ?
Le 9 décembre dernier, un prototype de Starhip, le second étage, avec comme nom de série SN8, a décollé en direct devant des centaines de milliers de spectateurs sur les réseaux sociaux. On se serait cru dans un match de coupe du monde !
La fusée géante est montée droit à 12 500 m comme prévu, est resté en mode stationnaire quelques instants, puis s’est couché sur son flanc afin de planer grâce à de petites ailettes situées à l’avant et à l’arrière. Cela lui permet faire une descente contrôlée. Arrivée juste au-dessus de son site d’atterrissage, la fusée se redresse et s’apprête à se poser !
Heu… Elle a pas explosé là ?
Si… Il semblerait qu’il y a ai eu un problème sur un des moteurs durant sa montée et que le Starship a manqué de puissance pour réduire sa vitesse au dernier moment.
Mais si l’on regarde l’histoire de SpaceX et particulièrement celle des prototypes de Starship, l’entreprise progresse par ses erreur. Chaque explosion n’est pas un échec, mais au contraire une source d’informations pour améliorer le concept. A chaque prototype, SpaceX prend en compte son expérience, par tâtonnement.
Et ma foi, cela fonctionne tellement bien que les autres entreprises du spatiales commencent à réfléchir de la même manière plutôt que de passer des années à développer une fusée sur ordinateur sans jamais la tester – – et de toute façon avoir de grande chances d’exploser leur premier prototype.
SpaceX a annoncé que le premier vol dans l’espace devrait avoir lieu dès 2021, et le premier vol habité devrait transporter des passagers autour de la Lune dès 2023. Avec pour ambition de démarrer une navette habitée régulière entre la terre et Mars en 2024 ou 2026. C’est demain !