Lancé par des étudiants en 2016, le projet Urbanloop prends forme peu à peu. Sa première ligne commerciale vient d’être dévoilée ce 12 octobre. Elle équipera le Grand Nancy et sa construction va démarrer en 2025.
Un kilomètre, une minute, un centime
Urbanloop, c’est le nom du nouveau mode de transport qui devrait voir le jour à Nancy en 2027. Il s’agit d’un système de capsules électriques qui circulent sur des rails, à la vitesse de 60 km/h (les études préliminaires parlaient même de 120 km/h). Chaque capsule peut transporter deux personnes, qui peuvent choisir leur destination grâce à un bouton ressemblant à un bouton d’ascenseur. Le principe est de réduire les émissions de CO2, les bouchons et le bruit, tout en offrant un service rapide et personnalisé.
Le projet Urbanloop est né en 2016, à l’initiative d’un groupe d’étudiants de l’université de Lorraine. Ils se sont clairement inspirés de l’hyperloop, le train proposé par Elon Musk, sous vide pouvant se déplacer à plus de 1000 km/h. Les étudiants ont proposé une version simplifiée et moins coûteuse de l’hyperloop.
En mai 2021, Urbanloop remporte le record du monde de la plus faible consommation énergétique au kilomètre, sous les yeux du Ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari. Le prototype a démontré qu’il pouvait transporter du monde sur un km, en une minute et pour un centime seulement de dépense énergétique.
Un soutien des collectivités locales
Fort de ce succès, le projet Urbanloop a reçu le soutien des collectivités locales, qui ont vu en lui une opportunité de développer la mobilité durable sur le territoire. La métropole du Grand Nancy a ainsi décidé de financer la construction d’une ligne pilote, de 7 stations, qui reliera Maxéville au centre-ville de Nancy, en passant par le parc de la Pépinière. Le coût estimé du projet est de 22 millions d’euros et devrait percevoir des recettes situées entre 314 000 et 363 000 euros annuels. La ligne pourrait recevoir entre 1 300 et 1 500 voyageurs par jours.
Le chantier de la ligne Urbanloop devrait débuter en 2025, après une phase d’études approfondies et de concertation avec les riverains. Il devrait durer deux ans, avec un objectif de mise en service en 2027. Le chantier sera réalisé par un consortium d’entreprises locales, qui travailleront en collaboration avec Urbanloop. Ces derniers continueront à apporter leur expertise et leur créativité au projet.
Une ligne Urbanloop temporaire pour les JO de Paris
Une ligne Urbanloop va apparaitre à partir de mai 2024, dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris 2024. Les travaux d’aménagement de la ligne pilote d’un peu plus de 1 km de long, qui reliera le parking de la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines au relais des Canardières, ont commencés. Elle permettra aux visiteurs d’accéder à la fan zone où ils pourront regarder les épreuves olympiques. Sur la ligne, douze capsules électriques transporteront 240 personnes par heure en circulation continue. La ligne sera gratuite pour le grand public et sera exploitée par Keolis.
Un modèle à exporter
Le projet Urbanloop ne se limite pas à Nancy. Il ambitionne de devenir un modèle à exporter dans d’autres villes françaises et étrangères. Plusieurs contacts ont déjà été établis avec des partenaires potentiels, notamment la ville de Lyon. Le projet Urbanloop espère ainsi contribuer à la transition écologique et à l’innovation technologique dans le domaine des transports.
Urbanloop, c’est donc une solution de transport du futur. Un transport qui promet d’être rapide, plus écologique et plus économique que les modes actuels. Mais sera-t-il aussi fiable et sécurisé ? Pourra t-il fonctionner sur le long terme ? Pourra t-il répondre à une forte demande ?
Illustration en Une : © Urbanloop
Site officiel de Urbanloop.
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