Dans cet épisode co-présenté par Emmanuel Chopot et Frédéric Boisdron, nous nous plongeons, entre autres, dans le salon Vivatech, l’avion à hydrogène Gullhyver, la connexion à double facteur et la mobilité de demain.
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Dans cet épisode co-présenté par Emmanuel Chopot et Frédéric Boisdron, nous nous plongeons, entre autres, dans le salon Vivatech, l’avion à hydrogène Gullhyver, la connexion à double facteur et la mobilité de demain.
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Voici « En Route vers le Futur » numéro 8 !
Alors que certains constructeurs comme Google ou Uber freinent des deux pieds sur la voiture autonome, Amazon dévoile Zoox AV, un taxi sans chauffeur. Imaginez une voiture de la taille d’une Twingo où l’on ne distingue pas l’avant de l’arrière. C’est normal, il n’y a pas de volant et elle roule toute seule !
Elle est magique ?
Non, pas du tout. Elle est munie d’un ensemble de capteurs, de caméras et de LiDAR lui offrant un champ de vision à 270°. Elle est capable de voir tout ce qui se passe à 150 mètres d’elle. Entièrement électrique, sa batterie lui permet de travailler 16 heures, en continu, en roulant en pointe jusqu’à 120 km/h, avant d’avoir à se recharger.
Elle possède 4 roues directrices et peut donc se faufiler partout, en allant dans un sens ou l’autre, vu qu’il n’y a ni avant, ni arrière. Par sécurité, chaque siège est équipé d’airbags, en cas de chocs.
Comment on l’utilise ?
C’est une voiture qui devrait être disponible en auto-partage. Il suffit de l’appeler depuis son application en précisant à quelle heure vous désirez partir. Il sera probablement possible de gérer un calendrier pour fixer vos heures de trajets pour aller au bureau.
A l’heure dite, la Zoox AV vous rejoint, et vous ouvre la porte. Elle peut transporter ainsi 4 personnes, les uns en face des autres comme dans un train, qu’elle peut prendre à 4 endroits différents et déposer à 4 autres endroits. C’est la voiture qui se charge d’optimiser son trajet afin de contenter l’ensemble de ses passagers.
Amazon teste actuellement la Zoox AV à Las Vegas, San Francisco et Foster City aux États-Unis.
Son autonomie est de niveau 5.
Ha ? Et cela veut dire quoi ?
Ta question est parfaite pour ma transition ! A croire qu’elle a été faite pour !
En comptant le niveau zéro, il y a 6 degrés d’autonomie pour un véhicule, que ce soit une voiture, un bus ou un camion.
Le niveau zéro, c’est la voiture de grand-papa. Le conducteur est devant son volant et doit gérer absolument tout le pilotage de son véhicule. Il va accélérer, freiner et changer de direction. Le conducteur doit être attentif à chaque instant. Un seul manque d’inattention peut entraîner un accident.
Le niveau 1, c’est ce qui concerne la plupart des voitures actuellement commercialisées depuis quelques années déjà. Le conducteur est désormais assisté dans sa conduite, même s’il a l’impression d’être encore le seul chef à bord. Nos voitures modernes sont désormais équipés de régulateurs de vitesse et de limitateurs de vitesse. Ils nous permettent de ne plus avoir à garder un œil constant sur l’indicateur de vitesse. Cela peut paraître gadget, mais c’est une fatigue en moins, surtout sur de longs trajets. L’ABS est également présent, cela permet d’éviter les aquaplanings ou les dérapages lorsque l’on freine d’un coups sec. En réalité, avec l’ABS, la voiture freine par à-coups et ne bloque plus les roues, ce qui était un grand risque d’accident.
En niveau 2, nous commençons à entrer dans la conduite autonome. Les voitures haut de gamme, notamment une partie des voitures électriques en sont désormais équipés ou proposent ce service en option. C’est le cas notamment des Tesla ou des Nissan Leaf. Désormais, la voiture est capable de conduire toute seule dans certaines occasions.Toutes les voitures de niveau 2 n’ont pas les mêmes possibilités. Certaines vont se garer en créneau toutes seules en appuyant sur un simple bouton. D’autres vont avancer toute seules dans un bouchon, en suivant la voiture qui la précède. D’autres encore vont même conduire toute seule sur une portion de route suffisamment balisée, comme des autoroutes. Attention, le conducteur doit rester aussi vigilent qu’avant car il doit pouvoir être capable de reprendre le relai à tout moment. D’ailleurs, s’il lâche son volant, la voiture va se mettre en alerte et si le conducteur ne reprend pas les commandes dans l’instant, elle ralentira puis ira se garer sur le côté. Pire, certaines voitures refuseront d’activer leur mode autonome durant le reste du voyage. Le conducteur reste responsable de la surveillance de la route.
Le niveau 3 laisse moins de place au travail du conducteur. Pour le moment, en dehors des expérimentations des constructeurs, il n’existe aucun véhicule sur le marché en niveau 3 d’autonomie. Cette fois-ci, la voiture devient réellement maître du trajet. Indiquez à votre véhicule votre destination et elle vous y emmènera.
Je croyais qu’il y avait 6 niveaux !
Je confirme ! Nous n’en sommes qu’au troisième et même si à ce niveau, la voiture va tenter de se débrouiller toute seule, elle n’est pas encore entièrement autonome. Elle a encore besoin d’un conducteur pour reprendre la main dès que la voiture ne sait plus quoi faire. Désormais, le conducteur n’aura plus à surveiller la route et à garder les mains sur le volant. Mais, à tout moment, la voiture pourra demander à ce que son conducteur reprenne les rennes, dès que la route n’est plus suffisamment balisée, sur les petites départementales par exemple. De même, en cas de météo rendant la visibilité compliquée, la voiture préférera laisser la main aux humains. Les voitures de niveaux 3 pourraient commencer à fleurir sur nos routes d’ici à 5 ans.
Niveau 4, nous y sommes presque ! Cette fois-ci, le conducteur n’aura presque plus rien à faire, à part se laisser rouler jusqu’à sa destination.
Cette fois ci, on y est, non ?
Ben non, il y a encore un volant et des pédales !
Ha ! Et pourquoi ?
Et bien, tout simplement parce qu’à ce niveau, la voiture peut encore se retrouver perdue face à une situation qu’elle ne connaît pas. Cela peut être un chemin de terre qu’elle ne sait pas interpréter, une route enneigée qu’elle ne discerne pas ou simplement avoir du mal à sortir d’un espace très étroit. A ce moment la, le conducteur peut être invité à prendre le relai quelques instant pour reprendre le trajet. Certains véhicules de niveau 4 peuvent être sans volants car leurs circuits sont connus et balisés par avance. C’est le cas des taxis autonomes lyonnais Navya. Ils ne peuvent rouler que sur des espaces plus ou moins clos, avec des trajets bien définis et souvent répétitifs. Ils ne se retrouveront normalement jamais face à une situation inconnue nécessitant une aide extérieure.
Au niveau 5, les volants disparaissent complètement. Même plus besoin d’avoir un permis de conduire puisque la voiture remplace toute action d’un conducteur. Ces voitures seront probablement vouées à travailler en auto-partage. Le véhicule qui viendra vous prendre sera adapté à votre besoin du moment : petit ou grand véhicule, espace de travail ou de loisir, tout sera paramétrable lors de la demande d’un véhicule.La Zoox que nous avons décrit en début de vidéo est de niveau 5.
Pour que le niveau 5 fasse réellement partie du paysage de nos routes, il faudra compter encore au moins une décennie. En attendant, vous pourrez en croiser, même pourquoi pas en essayer, lors d’expériences grandeur nature qui se multiplient un peu partout dans le monde.
Vous avez sûrement entendu parler du sixième continent, un vortex de déchets plastiques flottant sur la surface de l’océan pacifique. Depuis, d’autres ont été découverts un peu partout dans le monde. On estime que 300 000 tonnes de déchets sont ainsi regroupés en îlots dans les océans, avec tous les drames écologiques qui en découlent.
A peine âgé de 18 ans, le néerlandais Boyan Slat cherche un moyen pour endiguer le problème en nettoyant les océans. Il créé l’organisation Ocean Cleanup en 2013 et travaille sur des technologies pour ramasser et traiter ces déchets. Il utilise des flotteurs munies de jupes qui se déplacent au grès des vents pour emprisonner ces matières plastiques en suspensions avant de les ramasser. Ocean Cleanup espère nettoyer 50 % des vortex de plastique dans les prochaines années.
Mais tout ce plastique, il arrive d’où ?
De nos rivières, et c’est pour cela que Ocean Cleanup travaille sur un nouveau concept pour récupérer nos déchets plastiques avant qu’il ne rejoignent nos océans. C’est le projet Interceptor qui consiste en des barges ancrées à des points clés des rivières et fleuves. Ils utilisent de longues rampes flottantes qui guident les déchets vers des bacs récupérateurs. Lorsque ces bacs sont pleins, une alerte est envoyée à un opérateur qui vient récupérer le contenus de ces bacs en vue de les traiter.
Trois prototypes d’Interceptor sont déjà en activité, en Malaisie, Indonésie et en République Dominicaine. Ocean Cleanup commence une fabrication de ces barges en série afin de les déployer sur les 1000 rivières les plus polluées de la planète, dans les 5 ans.
Même si le travail d’Ocean Cleanup semble porter ces fruits, c’est surtout à nous tous de faire l’effort d’arrêter de jeter nos plastiques et même mieux de limiter leur utilisation. Les sacs en papier, les pailles en cartons, cela fonctionne aussi bien. Les jerricans et les emballages plastique, cela se recycle.