Au sommaire cette semaine :

  • Un robot qui s’occupe de votre vaisselle,
  • General Motors vise le tout électrique et autonome,
  • Et pour finir, un robot contre le stress.

Voici « En Route vers le Futur » numéro 12 !

Des robots Samsung partout

Les trois robots présentés par Samsung lors du CES 2021. © Samsung

Les robots ont désormais quittés la science-fiction et sont entrés dans nos foyers depuis une dizaine d’années. Si vous n’êtes pas encore équipés, vous avez dû déjà en croiser en famille ou chez vos amis. Qu’ils passent l’aspirateur, qu’ils lavent votre carrelage ou nettoient vos vitres, qu’ils tondent la pelouse, qu’ils nettoient votre piscine, voire qu’ils vous massent le dos, vous donnent l’ubiquité ou viennent vous divertir ! Les robots sont là. Ils vont vous permettre de gagner du temps pour votre famille, vos amis et surtout pour vous !

La semaine dernière, le salon international de référence pour toute les dernières nouveauté technologiques, le Consumer Electronic Show, a eu lieu en version virtuelle. Samsung y a présenté 3 nouveaux robots pour vous aider dans les taches quotidiennes de la maison.

Le robot aspirateur de nouvelle génération Samsung JetBot 90 AI+. © Samsung

Je vais commencer par le plus simple des trois. Le JetBot 90 AI+ est un robot aspirateur de nouvelle génération. Il inclus une intelligence artificielle qui arrive à reconnaître les objets qu’il rencontre.

A quoi ça lui sert ? Il veut jouer avec mes poupées ?

En reconnaissant les objets qu’il rencontre, cela lui permet de savoir comment il doit agir avec lui. Il sait qu’il pourra travailler sans problèmes à côté d’un jouet en plastique. Il devra, par contre, se méfier d’un vase qu’il pourrait casser s’il s’en approche de trop près.

Vas-t’il essayer d’avaler mes chaussettes ?

D’après la présentation du robot au CES, le robot est capable de reconnaître de petits objets ou des objets au ras du sol. Il saura donc comment faire pour gérer les câbles mais aussi les paires de chaussettes et les jouets que tu laisses traîner dans ta chambre. Et, non, il ne les ramasse pas !

Pfff, t’es même pas drôle, papa !

Sa caméra intégrée peut détecter lorsqu’il se passe quelque chose. Au bureau, vous recevrez une alerte sur votre smartphone. Vous pourrez visionner directement le retour caméra et déplacer le robot à distance comme une voiture télécommandée. Si votre chien a renversé ses croquettes, il ne vous restera plus qu’à ordonner à votre robots de s’en occuper.

Cela devient une tendance pour les robots aspirateurs haut de gamme. Ce JetBot 90 AI+ possède une poubelle intégrée à sa station de recharge. Quand le robot a fini son travail et qu’il retourne recharger ses batteries, il vide sa petite poubelle dans la grande. Encore du temps de gagné pour vous dans votre ménage.

Le Bot Care de Samsung, avec son écran encastré, invisible, sur le dessus de sa tête. © Samsung

Second robot présenté par Samsung, le Bot Care. En réalité, c’est une évolution du prototype déjà présenté en 2019.

Il est mignon, il fait quoi ?

Tu aimes bien jouer avec Alexa et Google Home ! Ce sont des assistants vocaux reliés à une enceinte ou un écran. Il suffit de les appeler par leurs noms pour attirer leur attention puis de leur donner un ordre. Cela peut être une simple recherche sur Internet, ou une demande pour lancer de la musique ou une radio. Si vous êtes équipés en domotique ou objets connectés, vous pourrez lui demander de fermer les volets, éteindre la lumière ou le chauffage et même donner l’ordre à votre robot aspirateur de passer dans la cuisine.

Bot Care, c’est un assistant vocal, qui se déplace ! A l’origine, c’était surtout un robot qui prenait soin de votre santé. Il devait récupérer des informations sur votre rythme cardiaque ou votre tension artérielle. Il continue toujours dans cette voie et pourra vous conseiller de bouger s’il trouve que vous traîner un peu trop dans votre fauteuil.

J’ai déjà Maman et toi pour ça !

Oui, en effet… Et je ne suis pas sûr que ce donneur de leçon me plairait à la maison… A coté de cela, le robot va vous seconder en vous passant les appels visio sur son écran où que vous soyez dans la maison. Il gérera votre agenda et vous rappellera vos rendez-vous.

Le robot majordome Bot Handy. © Samsung

Et pour finir sur le plus impressionnant, Samsung a présenté son Bot Handy. Ce robot monté sur une base roulante possède un corps capable de s’agrandir pour accéder à de plus grandes hauteurs. Il dispose d’un bras munis d’une pince. Son intelligence artificielle est évoluée. Comme le robot aspirateur, il reconnaît les objets qu’il voit dans son champs de vision.

Votre évier est rempli de vaisselle sale, demandez à Bot Handy d’aller remplir le lave-vaisselle pour vous. Il va soigneusement prendre chaque objets de votre évier et va le placer dans un emplacement adéquat dans votre lave-vaisselle.

Il va ramasser les objets qu’il va rencontrer dans votre maison et les ranger là où vous avez l’habitude de les mettre. Du linge sale traîne sur une chaise, hop il va le mettre dans votre panière à linge sale.

Juste avant que vous arriviez de bureau, vous pouvez lui demander de vous servir un petit verre de vin pour fêter la fin de la journée. Il sera fraîchement servi à bonne température à l’heure prévue.

Waaa, j’en connais une qui le voudrait bien celui-là !

Oui, sauf que Samsung a pris l’habitude de présenter chaque années de nouveaux robots au CES. Mais la plupart restent encore des projets, voire de simples vitrines technologiques pour faire le buzz. Mais on les attends toujours. Attention, je ne dis pas que l’on ne les verra pas commercialisés un jour. Je dis juste que ce n’est pas pour tout de suite. Je pense qu’un robot comme Bot Handy ne sera probablement pas commercialisé avant encore au moins 5 ans.

Juste à titre d’exemple, en 2019, Samsung avait présenté un concept de robots cuisinier avec deux bras suspendus au plafond. En deux ans, le robot n’a toujours pas été commercialisé. Par contre, ce même concept existe déjà chez Moley Robotics et il est, lui, commercialisé ! Pour plus d’infos, je vous mets dans mes fiches, la vidéo où je présente Moley Kitchen, le robot qui fait la cuisine à votre place !

Par finir sur une bonne note chez Samsung, le robot aspirateur JetBot 90 AI+ sera, lui, probablement commercialisé en cours d’année.

Vision du futur par General Motors

Deux concepts sur lequel GM travaille, présentés lors du dernier CES : un taxi volant et un taxi roulant, tous deux autonomes. © General Motors

Le virage vers le tout électrique semble être la nouvelle stratégie de General Motors. Comme l’ont fait Tesla, Nissan ou Honda, bien plus que le virage vers l’électrique, c’est une évolution radicale de l’expérience utilisateur qui est en cours. GM travaille sur son propre outil de conduite autonome. Super Cruise devrait être déployé sur 22 véhicules électriques du groupe à partir de 2023. La première équipée devrait être la Chevrolet Bolt EUV, la petite citadine électrique.

L’autonomie de conduite de Super Cruise semble être de niveau 2 sur 5. Pour un rappel de tous les niveaux d’autonomie d’un véhicule, vous pouvez vous reporter à ma chronique numéro 8, dont voici la vidéo apparaître.

Les voitures du groupe vont peu à peu intégrer de la réalité augmentée sur le pare-brise. Ceci facilitera la conduite. C’est Epic Games, le créateur de Fortnite qui a fourni le moteur 3D pour cet affichage que l’on appelle tête haute.

Lors du CES, GM a présenté également deux concepts qui resteront probablement dans les cabinets de design encore quelques années avant qu’une éventuelle commercialisation soit opérée.

Le Cadillac Halo Portfolio est un concept semblable au Zoox d’Amazon présenté dans ma 8e vidéo, c’est à dire une navette taxi sans chauffeur. Son niveau d’autonomie serait de niveau 4 ou 5. D’une finition plus luxueuse que la Zoox, cette navette est faite pour accueillir toute une famille ou un groupe d’amis dans un espace convivial.

De plus, GM a présenté son premier concept de taxi volant autonome. Celui-ci devrait être dédié au monde du travail puisqu’il n’est capable de transporter qu’un seul passager entre deux immeubles ou hubs. Ce drone habité se déplace grâce à quatre rotors électriques alimentés par une batterie de 90 kilowatts/heures.

Si vous voulez faire de l’archéologie Youtube, vous pouvez visionner le premier épisode pilote de ma chronique qui date de 3 ans consacrés aux voitures volantes, dont voici la vidéo.

Moflin, contre le stress

Le petit robot de compagnie Moflin. © Vanguard Industries

Vous avez remarqués qu’un chat qui dort sur vos genoux a un côté apaisant et destressant ? Une petite boule de poils qui réagit à vos caresses en se trémoussant et en émettant quelques miaulements, ça calme pas mal de personnes. C’est pourquoi, beaucoup de monde s’attachent aux chiens ou chats et en adoptent.

Mais, ce n’est malheureusement pas toujours possible. Votre propriétaire refuse tout animal. Vous n’avez simplement pas le temps de vous occuper d’un animal. Vous êtes dans un EHPAD ou un établissement hospitalier où aucun animal ne doit entrer. Ou vous êtes simplement allergique aux poils des animaux ?

Des robots existent depuis des années pour remplir cette mission. Leurs vertus thérapeutiques ont même été démontrées. Certains EHPAD en sont même équipés, notamment pour calmer les personnes désorientées en particulier.

Des robots comme le robot phoque Paro sont dédiés à cette activité, mais ils coûtent cher !

La startup Vanguard Industries a mis au point Moflin. C’est une espèce de doudou tout mignon, un cochon d’inde sans pattes, qui tient dans la main. Moflin est bourré de capteurs, et son intelligence artificielle évolue avec les interactions que vous partagerez ensemble. D’après l’entreprise, cette adaptation est tellement évoluée que chaque robot développera sa propre personnalité en fonction de son passé avec ses maîtres.

Afin de parfaire son côté animal, le robot se recharge dans un petit baquet ressemblant à un nid. Il s’y trémousse à la manière d’un chat cherchant la meilleur position pour dormir.

Si ce type de robot peut porter à sourire, il a réellement une utilité auprès de certaines populations en attente de ce type e produits.

Au sommaire cette semaine :

  • Des lunettes qui remplaceront votre smartphone,
  • La ville de Nancy prépare le futur du transport urbain,
  • Et pour finir, un robot humanoïde pour télétravailler dans un magasin,

Voici « En Route vers le Futur » numéro 11 !

Lunettes A/R, fin du smartphone ?

Des lunettes de réalité augmentée très discrètes. © Vuzix

Aujourd’hui, le plus grand salon des nouvelles technologies ouvre ses portes. Le Consumer Electronic Show de Las Vegas est la référence mondiale pour chaque constructeur. C’est le lieu où il faut être vu ! Il donne les tendances technologiques de l’année. En ce début d’année un peu spécial, le CES n’ouvre ses portes que sur Internet par le biais d’un salon virtuel, ouvert aux professionnels et aux journalistes seulement.

A cette heure ci, il est encore trop tôt pour savoir tout ce qui va être présenté. Mais je vais m’arrêter sur un objet qui s’est déjà un peu dévoilé, en amont du CES, les lunettes de réalité augmentée de Vuzix.

La réalité virtuelle permet de s’immerger dans un monde entièrement numérique. © Oculus/Facebook

C’est comme un casque virtuel ?

C’est un peu différent. La réalité virtuelle permet de tromper ses sens afin d’immerger l’utilisateur dans un endroit différent que celui où l’on est en réalité. Cela peut être à l’autre bout de la planète, en pilotant un robot de télé-présence. On y reviendra, d’ailleurs, un peu plus tard dans cette vidéo. Ou bien, la réalité virtuelle peut vous plonger dans un univers qui n’existe pas, qui n’existe plus ou qui n’existe pas encore. Ces univers virtuels sont numérisés, en s’attachant à des lieux réels ou sortis de l’imaginaire créatif de son auteur.

L’affichage tête haute (HUD), c’est de la réalité augmentée.

Et c’est quoi la réalité augmentée ?

Cette fois-ci, nous restons dans le réel. Des lunettes de réalité augmentée ne font que nous apporter des informations supplémentaires sur ce que nous voyons dans le monde réel. Des images sont projetées directement sur la rétine ou sur un verre situé dans notre champs de vision. Vous avez déjà dû croiser des voitures avec des informations qui s’affichaient directement sur le pare-brise. Hé bien, la réalité augmentée, c’est ça. Et les lunettes de réalité augmentée évitent de se traîner avec un pare-brise où que nous soyons. Franchement, c’est pas pratique ! Vos verres de lunettes reprennent le principe du pare-brise.

La réalité mixte combine virtuel et réel. © Microsoft

Et qu’est ce qui est affiché sur ces lunettes ?

Pour faire un raccourci, les lunettes de réalité augmentées devraient reprendre les mêmes applications que votre smartphone, mais en plus, attendez-vous à en découvrir tout un tas d‘autres applications dont nous n’avons même pas encore idée !

Vous pourrez suivre votre GPS quand vous vous baladerez dans une ville que vous ne connaissez pas, sans sortit votre téléphone portable. Des notifications seront reçues et des messages directement dans un coin de votre regard, et y répondre en dictant directement votre message. Vous pourrez prendre des appels entrants ou appeler une personne en audio et même en vidéo. Si ces lunettes sont équipées d’une caméra, vous pourrez ordonnez à vos lunettes de prendre une photo. Et pendant que vous faites votre jogging, vous pouvez suivre les derniers épisodes de votre série préférée. Personnellement, je pense que cela pourrait pas mal me motiver pour reprendre le vélo ! [Clin d’œil]

Si l’on veut aller plus loin, il y a également la réalité mixte qui devrait plus tard être proposé à des tarifs plus corrects qu’aujourd’hui.

C’est quoi la différence entre la réalité augmentée et la réalité mixte ?

Hé bien, la réalité mixte mélange la réalité augmentée avec les images numériques du virtuel. Des capteurs sont ajoutés aux lunettes, comme des accéléromètres et des caméras, afin de prendre en compte votre environnement. Cela ouvre un nouveau champs d’applications immense.

Vous êtes mécanicien auto et vous devez changer une pièce dans un véhicule que vous ne connaissez pas. Ce n’est pas un problème, vous aurez téléchargé une notice numérique dans vos lunettes. La caméra reconnaîtra la voiture devant vous et vous montrera exactement le déroulement de la réparation, étapes par étapes, à votre rythme.

Vous êtes designer et vous dessinez un objet en 3D. Plutôt que d’utiliser l’écran plat de votre ordinateur, l’objet que vous dessinez apparaît directement sur votre bureau, à la façon d’un hologramme, à l’échelle que vous désirez. Tournez autour et faites vos modifications simplement en pointant du doigt ou avec un stylet pour plus de précision.

Vous êtes à une réunion professionnelle importante et une personne viens vers vous, elle semble vous connaître mais vous ne remettez plus de nom sur son visage. Pas grave, les lunettes l’auront déjà reconnue puisqu’elle est déjà dans vos contacts. Vous verrez apparaître alors son nom, sa fonction et pourquoi pas les derniers messages échangés, dans une fenêtre dans votre champs de vision. Et si elle vous a reconnu si facilement, ce sera probablement parce qu’elle a également utilisé la même fonction.

Les Google Glass n’ont pas été abandonnées par Google ! © Alphabet

Ce n’est pas Google qui avait déjà fait un bide avec ça ? Et qui avait tout annulé ?

Google avait effectivement présenté ses Google Glass en 2012 puis les a commercialisé quelques mois. Mais elles étaient bien trop chères et le nombre d’applications bien trop faible. En réalité Google commercialise toujours ses Google Glass, mais uniquement pour des applications professionnelles. Elles sont notamment utilisée dans la formation, la médecine ou le traitement de l’autisme. Microsoft commercialise également sa solution, Hololens.

Ce qui s’est passé, c’est tout simplement que les Google Glass sont arrivées au début du cycle de la hype pour cette technologie, c’est à dire bien trop tôt.

La quoi ?

Les technologies ont un cycle entre le moment où elles sont annoncées pour la première fois, et le moment où cette technologie est réellement adoptée. Il y a des montée de hype, c’est à dire d’intérêt de la part des futurs utilisateurs et des baisses tout à fait logiques. Mais j’en parlerai dans une future vidéo. Si une fiche apparaît ici, c’est que cette vidéo existe déjà et que vous êtes sacrément en retard sur mes vidéos !

Et les lunettes de Vuzix dans tout ça ?

Ha oui, c’est vrai, c’est d’elles que nous parlions à l’origine. Et bien, pour le moment, nous n’en savons pas encore grand-chose !

Heu… Tout ça pour ça ?

Fallait bien un sujet d’actualité pour expliquer la réalité augmentée !

Ce que nous savons à l’heure actuelle sur les nouvelles lunettes de réalité augmentée de Vuzix, c’est surtout que contrairement à Google qui n’affiche les informations que sur un petit morceau de verre sur un seul œil, Vuzix se servira de toute la surface des deux verres, pour une vision binoculaire. Pour cela, elles utilisent deux projecteurs microLED en monochrome ou bien en couleur suivant le modèle.

Elles se pilotent par la voix ou en tapotant une des branches des lunettes. Elles correspondent avec votre smartphone situé dans votre poche ou bien de façon complètement autonome si vous insérez une puce de téléphone 4G. Le son est émis juste en-dessous des branches des lunettes ce qui vous permet de ne pas être coupé du monde extérieur, comme l’aurait fait un casque audio, tout en gardant un son relativement correct. L’entreprise a déjà annoncé que ces lunettes avaient été développées pour le grand public.

Nous en saurons un peu plus lors de ces trois jours du CES virtuel.

UrbanLoop, le transport du futur à Nancy

Cabines de dernière génération pour le projet UrbanLoop. © UrbanLoop

Depuis 2017, des étudiants de l’Ensem de Nancy travaillent sur un projet novateur de transport urbain, UrbanLoop. Leur projet s’inspire de l’hyperloop pour l’adapter à la ville, et en le simplifiant. UrbanLoop est un réseau de lignes de transporte urbain en forme de boucles. Chaque boucle peut desservir un quartier. Les autres boucles situés à proximité viennent se coller à la première, permettant aux véhicules de passer d’une boucle à l’autre.

L’utilisateur arrive à l’une des stations et choisit sa destination sur une application de son téléphone. L’application va générer un QR-Code sur son écran. Il suffit alors de présenter ce QR-Code à une capsule libre, pour que celle-ci s’ouvre. Chaque capsule peut embarquer soit deux passagers ou un passager et un grand bagage qui peut être un vélo, une poussette. L’espace est suffisamment large pour qu’un fauteuil roulant prenne place.

Le véhicule se fermera puis s’enfoncera sous terre à travers un tube, à la vitesse de 60 km/h. Chaque capsule étant reliée au serveur central, celui-ci va faire en sorte de fluidifier l’ensemble du trafic. A chaque fois que la ligne circulaire où est situé le passager rencontre une autre ligne, les deux lignes fusionnent et les capsules s’insèrent les unes après les autres automatiquement. Plus loin, à la séparation des deux lignes, les capsules choisissent le meilleur embranchement possible pour à la fois fluidifier le trafic et arriver au plus vite à la destination.

Le projet vient de passer à une phase industrielle, puisque celui-ci vient de déménager sur un espace de 4 hectares et demi à Tomblaine, près de Nancy. Ils vont y déployer un circuit de test de 1 km, avec 3 stations et trois boucles imbriquées.

Le but de cette ligne est de valider définitivement le concept et de tenter de battre un record du monde, en parcourant 1 km pour moins d’un centime d’euro de consommation électrique. Pour rappel, une voiture essence consomme environ 15 centimes d’essence par kilomètres.

C’est pour quand ?

L’équipe espère pouvoir faire les travaux d’une première ligne réelle sur Nancy à partir de 2024.

Model-T pour travailler depuis la maison

Le robot Model-T est piloté à distance. Parfait pour le télétravail ! © Telexistance

L’ère où les robots vont nous remplacer n’est pas encore là. Par contre, ils peuvent déjà vous permettre de travailler sur certaines taches depuis chez vous. C’est ce que l’on appelle la télé-présence.

C’est quoi la télé-présence ?

Pour la faire court, c’est un peu comme une conversation en vidéo sauf que votre interlocuteur peut se déplacer virtuellement autour de vous, comme s’il était réellement avec vous. C’est donc un robot qui porte la caméra et que votre interlocuteur pilote. Ces robots de télé-présence se multiplient dans des tas de domaines, notamment à cause des gestes barrières. Certains EHPADs sont désormais équipés de tels robots afin qu’un médecin ou un membre de la famille puisse entrer en contact avec une personne hébergée sans risque de transmission puisque cet interlocuteur peut même être à l’autre bout de la planète.

Un robot de télé-présence que nous pouvons également appeler avatar, peut être équipé de bras eux même pilotés à distance.

C’est ainsi qu’une épicerie japonaise, FamilyMart, teste le robot Model-T de la start-up Telexistence. Un employé situé à l’extérieur de la pièce, pouvant même être chez lui, pourquoi pas même être handicapé. Il enfile une casque de réalité virtuelle et deux contrôleurs.

L’employé voit exactement ce que le robot voit et les mouvements qu’il produit avec ses mains sont retranscrit aussitôt par le robots avec ses propres bras, munis de mains à trois doigts. L’utilisateur peut donc travailler à sa tache comme s’il était sur place, comme mettre des produits en rayon ou renseigner un client.

Un même robot peut être exploité par plusieurs employés, situés n’importe où, tant qu’il a du réseau, en découpant la journée en plages horaires. Cela peut ouvrir le marché du travail des grandes villes à des personnes éloignées de ces mêmes villes.

Si certains d’entre vous sont curieux, je leur conseille un film de fiction qui traite de ce type de robots. Il s’agit de Clones, ou Surrogates dans son titre original, avec Bruce Willis. Bien évidemment, c’est un film, et pour créer une histoire, ces robots de télé-présence sont dépeints avec un avenir très sombre. Mais en regardant le film, vous pourrez au moins comprendre le principe de ces robots de télé-présence.

Au sommaire cette semaine :

  • L’histoire fantastique du plus emblématique constructeur de robots au monde,
  • Un robot qui vient charger votre voiture électrique,
  • Et pour finir un parc d’attraction sur les nouvelles technologies en Belgique.

Voici « En Route vers le Futur » numéro 10 !

Boston Dynamics rock’n’roll

Les robots de Boston Dynamics en démonstration de danse. © Boston Dynamics

La société américaine Boston Dynamics naît en 1992 en travaillant sur des simulations militaires 3D réalistes, destinées aux entraînements des soldats de l’armée américaine. Ce n’est que bien plus tard que l’entreprise commence à développer des robots, toujours dans une optique militaire.

Ils ont d’abord commencé par tenter plusieurs approches pour le déplacement. Plutôt que d’utiliser des roues comme tout le monde, Boston Dynamics a tout de suite essayer d’aller plus loin en développant des robots qui avancent sur 4 pattes, sur 2 pattes et même sur une seule !

Le robot BigDog est impressionnant mais bruyant ! © Boston Dynamics

C’est ainsi que BigDog est présenté en janvier 2009 par le biais d’une vidéo. On y voit un robot pouvant transporter de lourdes charges sur tout types de terrains, avec un pilotage à distance. Le robot devait être capable de se rétablir de lui-même s’il glissait ou si quelqu’un tentait de le faire tomber. Cette première vidéo étaient tellement impressionnante que le reste de la profession se prenait 10 ans de retard en direct live.

Pour ne pas s’arrêter en si bon chemin, Boston Dynamics présenta dans la foulée des vidéos de Rise, son robot capable de grimper sur les murs et les arbres comme un gecko ; LittleDog, son robot à 4 pattes plus petit que BigDog mais aussi à l’aise sur tous les terrains ; Rhex, un robot qui courre et nage à haute vitesse sur tous type de terrain ainsi que Petman, un pantin bipède qui déjà impressionne par son aisance.

Plus tard, ce bipède Petman commence à ressembler à un véritable humanoïde. Contrairement à Asimo de Honda, où chaque centimètre carré était passé au crible avant la moindre démonstration, Petman semble robuste et capable de gérer de marcher sans que 3 ingénieurs lui ai préparés le terrain. La physique de ses mouvements vient de faire prendre un sacré coups de vieux à tous les autres projets de robots humanoïdes dans le monde.

Pendant ce temps, Boston Dynamics continue de travailler sur ses robots à quatre pattes, à travers des versions différentes. LS3, pouvant transporter jusqu’à 180 kg sur plus de 30 km. On commence à le doter d’un bras pour porter, déplacer et même lancer des objets lourds. LS3 est développé pour travailler avec la Marine américaine. A côté, Cheetah est bien plus petit et léger, il est construit pour la vitesse. Le robot peut atteindre 45 km/h sur un tapis roulant et maintenu par un bras. Il parviendra quand même à atteindre les 30 km/h dans une version libre, sans ses fils ni maintenu par un bras. Il sera devenu le projet WildCat.

Wow, il court vite !

Malgré l’avance technologique impressionnante de Boston Dynamics, leurs robots ne convainquent pas l’armée américaine. Bien trop bruyants avec leurs bruits de moteurs de tondeuse à gazon, ils sont également trop gros. Bref, difficile de rester discret sur un champs de bataille avec ça. L’armée américaine déclare donc qu’elle n’est plus intéressée. Boston Dynamics n’ayant plus de financement de l’armée doit urgemment se trouver d’autres débouchés. Et c’est là qu’intervient Google qui rachète Boston Dynamics pour en faire des robots à usage uniquement civils. A l’époque, le leitmotiv de Google était « Don’t Be Evil », soit « Ne soit pas méchant ». Google a ainsi coupé tous les derniers liens qui pouvaient rester entre l’armée américaine et Boston Dynamics.

Le robot quadrupède Spot, dans son design final tel qu’il est désormais commercialisé. © Boston Dynamics

Sous le drapeau de Google, Boston Dynamics s’est recentré sur deux robots. Tout d’abord SpotMini, le résultat de toute la recherche de l’entreprise sur un unique robot quadrupède. Bien plus petit que BigDog ou WildCat, SpotMini utilise désormais une énergie uniquement électrique, sur batterie. Bien plus agile que ses prédécesseurs, il est capable de marcher, courir, monter un escalier, entrer dans une maison sans tout renverser, et peut être affublé d’un bras muni d’une pince pouvant attraper des objets. Le robot humanoïde Atlas a également réduit sa taille, d’1m88 à 1m75. Il arrive désormais à se déplacer sur tous type de terrain, il sait se rattraper suite à une glissade sur une plaque de verglas, avec plus d’agilité qu’un humain, il peut se servir de ses bras pour soulever des cartons de plus de 4 kg. Et essayer de le pousser pour le faire tomber est devenu peine perdue.

Les vidéos montrant des humains tenter de faire tomber le robot a lancé une vague d’émotion chez certaines personnes. Il semblerait que nous ayons de l’empathie pour des robots. Mais Il faut savoir qu’un robot n’est pas plus vivant qu’un grille pain ou qu’une caillou. Il faut le voir comme une marionnette qui bouge suivant certains réflexes que nous lui avons donnés, mais cela ne va pas plus loin que ça. Des vidéos parodiques se sont amusées à affubler les robots Atlas d’une conscience et d’un esprit de révolte. Or, ces vidéos humoristiques ont été prises pour vraie par une frange de la population et servent même d’arguments pour des groupuscules complotistes.

Heureusement que c’est une parodie !

Handle, un robot à vocation industrielle. © Boston Dynamics

Enfin, Google a lancé un troisième projet, Handle. C’est une espèce de robot kangourou, monté sur roues, avec deux bras d’Atlas. En équilibre à la manière d’un Segway, Handle se déplace jusqu’à 15 km/h, sur des terrains à différentes inclinaisons et de différentes matières. En répartissant l’équilibre de son poids, Handle peut soulever 45 kg à bout de bras, descendre des escaliers, et même sauter jusqu’à 1m20.

Malheureusement, Google, en changeant de nom pour Alphabet, estime que Boston Dynamics est très intéressant sur le plan technique mais n’y voir une rentabilité qu’à très longue échéance. Alphabet préfère travailler sur des robots pouvant être déployés très vite commercialement. Alors que Toyota était sur les rangs, c’est finalement le groupe japonais Softbank qui reprend Boston Dynamics en 2017. Softbank est dans une période d’achat compulsif, afin de devenir le numéro de la robotique. Ils ont déjà racheté le français Aldebaran Robotics avec ses robots Nao, Romeo et Pepper. Ils ont pris des parts dans Nvidia, pour ses avancées en matière d’intelligence artificielle.

Sous l’égide de Softbank, Boston Dynamics garde une certaine autonomie. L’entité n’a pas été fondue à Softbank Robotics, avec Nao ou Pepper. Boston Dynamics a continuer à travailler sur ses trois robots : SpotMini devant Spot ‘tout court’, Atlas et Handle. Spot a pris le design que l’on connaît aujourd’hui avec sa coque jaune emblématique. Ses capacités d’autonomie ont été améliorées et de prototype, il est passé à produit. Il est ainsi le premier robot de Boston Dynamics à être commercialisé en septembre 2019 pour un tarif de 75 000 dollars. Spot est désormais utilisé dans le milieu industriel pour transporter des pièces ou pour faire des rondes. Il a exploré les alentours de la centrale de Tchernobyl. Spot fait désormais partie du paysage et si vous avez de la chance, vous pouvez commencer à la croiser dans la rue. En suivant la petite fiche, ici, vous pouvez accéder à une interview que j’ai fait avec l’entreprise nantaise Intuitive Robots qui propose désormais Spot à son catalogue, en tant qu’intégrateur en robotique de service et industrielle. Quand à Handle, sa forme s’est rapprochée encore plus d’un kangourou puisqu’une queue lui permettant de garder son équilibre lui a été ajoutée afin de porter des charges plus lourdes. Ses deux petits bras ont été remplacés par un long muni d’un système de ventouses aspirantes. Ce robot est clairement pensé pour le milieu industriel.

L’humanoïde Atlas danse mieux que ta maman ! © Boston Dynamics

Probablement pour les mêmes raisons pour laquelle Google a revendu Boston Dynamics, Softbank fait de même. Même si l’entreprise a enfin commercialisé un robot, ce n’est pas encore suffisant pour compenser les énormes frais de recherche et développement de l’entreprise. Cette fois-ci c’est la Corée-du-Sud qui s’en empare avec le fabricant de matériel agricole et de voitures Hyundai. J’en ai également déjà parlé dans le troisième épisode. Vous pouvez le revoir en suivant cette fiche !

Pour fêter la nouvelle année, Boston Dynamics continue sur ses vidéos traditionnelles et montre cette fois-ci Atlas, Spot et Handle en train de se chalouper sur un rock endiablé ! Nous pouvons y voir des robots qui ont facilement 10 ans d’avance technique sur la plupart des concurrents. Aujourd’hui, Spot est commercialisé, un bras à monter sur son dos devrait bientôt être proposé en option. L’entreprise travaille désormais sur un robot quadrupède à des tarifs plus accessibles. Atlas va probablement encore connaître de nombreuses années de développement avant que celui-ci soit également commercialisé, le temps suffisant pour améliorer encore ses capacités, tout en réduisant son coût. Enfin, Handle, a probablement les plus fortes chances de connaître une commercialisation dans les mois ou années qui arrivent. Si son prix est accessible, et ses capacités à la hauteur, il pourrait tout simplement révolutionner le milieu des robots industriels mobiles à sa sortie.

Et pour l’instant, je ne lui vois absolument aucun concurrent, même à l’état de prototype. Ces prochaines années risquent d’être fort intéressantes.

Un robot chargeur de voitures électriques

Le robot chargeur pour voiture électrique de Volkswagen. © Volkswagen

Si vous êtes utilisateur d’un véhicule électrique, vous avez dû vous retrouver face à l’incivilité de personnes garées à une place pour voiture électrique alors qu’elle ne venait pas charger sa batterie, en espérant que vous n’étiez pas à court à ce moment précis.

En attendant qu’un plus grand nombre de places de parking reçoivent un système de recharge, Volkswagen travaille sur un prototype de robot autonome qui viendrait lui-même charger votre voiture où que vous soyez sur le parking.

Une fois votre voiture garée, depuis une application sur votre smartphone, vous signalez au réseau du parking que vous avez besoin que votre véhicule soit rechargé. Un robot de charge va agripper une batterie pleine montée sur remorque et l’apporter en toute autonomie près de votre voiture. Il ouvrira votre clapet pour y insérer le câble de recharge de la batterie qu’il laissera sur place le temps de la charge. Le robot pourra ainsi retourner lui-même se recharger ou s’occuper d’un autre client.

Ces batteries chargeront votre véhicule à 25 kWh. Sachant que la plupart des voitures électriques modernes ont des capacités de batterie de 40 à 100 kWh, cette charge ne sera que réparatrice à moins de combiner plusieurs charges.

Une fois la charge opérée, le robot vient chercher la batterie externe et la ramène à son propre points de charge avant d’envoyer un message au conducteur comme quoi son véhicule est prêt.

La solution Charles de Mob-Energy. © Mob-Energy

Volkswagen n’est pas la seule entreprise à travailler sur un tel robot. La start-up lyonnaise Mob-Energy conçoit un robot, Charles, embarquant sa propre batterie pour venir recharger des voitures à la demande.

Robotland, nouveau parc à thème

Le parc d’attraction Robotland vient d’ouvrir ses portes à Essen en Belgique. © Henk Den Ridder

Et si un parc d’attraction basé sur la robotique et les nouvelles technologies ouvrait en Europe ?

Je veux bien y aller, moi !

Le 27 décembre dernier, le parc à thèmes Robotland a ouvert ses portes à Essen, dans la partie flamande de la Belgique. Le parc utilise l’ancien entrepôt de triage et des douanes ferroviaires de la ville, un bâtiment construit en 1902.

Ce projet est le rêve de l’entrepreneur Luc Van Thillo, créateur d’AVT, groupe industriel de robotique et de manutention sur coussin d’air. A travers ce parc, il veut susciter l’enthousiasme des enfants pour les nouvelles technologies, afin de les faire embrasser des carrières en robotique et dans les autres technologies du futur.

A travers de nombreuses activités, les enfants et leurs parents peuvent manipuler des robots pour une pèche à la ligne revue et corrigée, prendre part à un véritable simulateur de vol ou visiter le Grand Canyon en réalité virtuelle.

Les constructeurs peuvent en profiter pour utiliser cet espace afin de démontrer les capacités de leurs robots. On y croise de nombreux robots Kuka démontrant leur dextérité à pousser un mini vélo ou à se déplacer dans un enclos.

Robosphère, en Suisse, propose une expérience proche de Robotland. © Robosphère

Robotland n’est pas le premier parc à thème centré sur la robotique en Europe, l’association Robosphère a ouvert un tel lieu à La Chaux-de-Fonds, près de Neuchâtel en Suisse.

Dis Papa, c’est quand qu’on y va ?

Un jour, peut-être ! J’espère que l’on y fera même un reportage !

Au sommaire cette semaine :

  • Un robot qui cuisine à votre place,
  • Un robot qui s’occupe de votre jardin,
  • Et pour finir une fusée réutilisable collaborative,

Voici « En Route vers le Futur » numéro 9 !

Un robot qui cuisine à votre place

Le robot Moley Kitchen de Moley Robotics bientôt dans votre cuisine ? – © Moley Robotics

Vous avez probablement un robot de cuisine à la maison. En réalité, le mot robot est ici mal utilisé, car ce sont plutôt des mélangeurs, des mixeurs. Certes, ils vous permettent de passer moins de temps en cuisine en s’occupant des taches rébarbatives. Mais, il faut plutôt les voir comme des automates que des robots, même si les robots de dernière génération comme les Companion, Monsieur Cuisine, Magimix ou Thermomix commencent à être équipés de capteurs provenant du milieu de la robotique. Personnellement, je préfère les appeler blender pour ne pas les confondre avec les vrais robots de cuisine comme ceux que je vais vous présenter.

En 2015, le britannique Mark Oleynik a fondé Moley Robotics dans le but de proposer de goûter à de la cuisine de chef sans avoir pour autant les compétences pour la préparer.

Après 5 ans de développement, Moley Robotics commercialise enfin son Moley Kitchen à destination des foyers. Ce robot consiste en deux bras suspendus au plafond ou bien au mur, qui se propose de cuisiner l’une des 5 000 recettes qu’il a dans sa base de données.

Confortablement installé dans votre canapé, sélectionnez votre repas sur la tablette à la manière d’un menu de restaurant. Ensuite, préparez les différents ingrédients dont le robot a besoin, dans des petits bols à placer sur l’espace de travail.

Alors que vous vous occupez des devoirs de vos enfants, ou que vous lisiez le dernier numéro de Planète Robots dans votre fauteuil favori, le robot commence à s’animer et sortir ses ustensiles de cuisine. Il utilisera vos ingrédients et préparera le repas en effectuant des gestes très professionnels.

Comment fait-il pour connaître cette gestuelle ?

Ce sont tout simplement de grands chefs, comme le cuisinier britannique Tim Anderson, lauréat du MasterChef de la BBC en 2011, qui ont appris ces gestes au robot. Ils ont effectués les recettes en utilisant des gants haptiques, qui enregistrent les mouvements. Le robot ré-interprète ces même gestes au millimètre près.

Une fois son travail terminé, Moley Kitchen nettoie son espace de travail – © Moley Robotics

Mais est ce qu’il fait la vaisselle après ?

Heu… Non… Par contre, il nettoie son poste de travail quand il a terminé. C’est déjà pas mal !

Et cela vaut combien ?

Moley Robotics a déjà commercialisé son robot pour le milieu industriel et hôtelier, le modèle Kitchen qui est enfin commercialisé est destiné au grand public. Bon… Grand public heu… Grand public aisé quand même… Puisqu’il est commercialisé à 271 000 Euros, le prix d’un petit yacht.

Ce tarif n’a pas freiné les premiers acquéreurs car ce sont déjà plus de 1 200 Moley Kitchen qui ont été pré-commandés. L’entreprise britannique espère réduire ses tarifs dans les prochaines années par le principe des économies d’échelle. On peut imaginer que des tarifs bien plus abordables pourront être pratiqués dans une dizaine d’années.
Dans les fiches, je vous ajoute une vidéo où je présente un robot qui prépare jusqu’à 360 repas par heures, le Karakuri DK-One.

Un potager autonome

Vous n’avez pas la main verte mais envie d’un jardin ? La solution est là ! – © Farmbot

Vous désirez avoir un potager pour y cueillir vos propres fruits et légumes, mais vous pensez ne pas avoir la main verte ou vous n’avez simplement pas le temps ou la patience de vous en occuper.

En 2011, le jeune américain Rory Aronson est étudiant en ingénierie mécanique. Dans ses heures de loisir, il se passionne par le jardinage et fait pousser ses propres légumes. Il découvre les tracteurs qui arrachent les mauvaises herbes automatiquement dans les champs de laitue, sans avoir besoin de pesticides. Rory s’est demandé comment il pourrait adapter ce principe mais dans son petit jardinet, pour un prix dérisoire.

Il a commencé par publier un livre blanc décrivant les principe d’une machine agricole pouvant être développée et améliorée par une communauté libre. En 2014, il obtient une bourse qui lui permet de développer son projet Farmbot à plein temps. Des développeurs l’ont rejoins et une véritable communauté a commencé à naître autour de ce projet open-source.

Cela veut dire quoi open-source ?

C’est tous simplement que le projet est libre. N’importe qui peut le reproduire chez lui, et surtout contribuer pour l’améliorer. Les plans et logiciels sont disponibles gratuitement et ouvert à tous, sans aucune restriction.

Aujourd’hui, Farmbot existe en deux modèles, Express ou Genesis, et en plusieurs tailles, de 3,6 m² à 18 m². Le modèle Genesis possède des capteurs supplémentaires, des matériaux plus durables, un support d’outil universel et une capacité de calcul plus puissante.

L’ordinateur utilisé est un Raspberry Pi, le modèle Zero W pour l’Express et le 3 B pour le Genesis.

Pilotez votre jardin depuis votre smartphone – © Farmbot

Mais oui, tu en as déjà parlé dans une autre vidéo !

Oui, j’ajoute dans mes fiches, là, ma petite présentation du Raspberry Pi 400, un ordinateur à moins de 100 Euros.

Farmbot travaillera 24H sur 24, 7 jours sur 7, sur votre jardin. Il est capable de planter une trentaine de cultures différentes. Depuis le logiciel, choisissez ce que vous désirez faire pousser : laitue, radis, betteraves, blette, ou presque n’importe quoi d’autre. Il peut même s’occuper de plantes poussant vers l’extérieur comme de la vigne ou des plantes grimpantes afin de doubler ou tripler la superficie de la culture.

Le modèle express peut nourrir aisément une personne alors que le Genesis XL peut subvenir aux besoins d’une famille de 4 personnes.

Le robot a besoin d’électricité, mais des solutions existent pour utiliser l’énergie solaire. Farmbot a également besoin d’eau, mais bien moins que dans un jardin normal puisqu’il n’envoie de l’eau que là où l’en a vraiment besoin. Et enfin, le robot a besoin d’une connexion Internet puisque le logiciel est une application Web.

Farmbot doit coûter très cher, non ?

Pas tant que cela ! Si vous êtes bon bricoleur, je vous rappelle que ce projet est open source, et donc n’importe qui peut le reproduire dans son jardin ou dans un lycée. C’est un projet hautement didactique car il mêle de nombreuses disciplines : informatique, mécanique, agriculture.

Et si en plus de ne pas avoir la main verte, vous n’êtes pas un bon bricoleur, rien ne vous empêche de commander un Farmbot en kit à partir de 1 250 € pour le plus simple des modèles. En le commandant ainsi, vous aider à financer le projet donc à l’améliorer.

Une fusée réutilisable collaborative

Après Ariane 6, un lanceur réutilisable ? – © Drones Center

Alors que personne n’y croyait, SpaceX démontre en 2014 que l’on peut faire atterrir une fusée après sa mission pour la réutiliser. Depuis l’entreprise américaine réutilise presque toute ses fusées jusqu’à 5 fois.
Les fusées européennes Ariane 5 sont des plus performantes actuellement au monde. Mais elles coûtent cher, en partie à cause de la destruction de la fusée à chaque lancement.. Certes, les futures Ariane 6 qui devraient décoller à partir de 2022 devraient réduire ce coût presque de moitié, mais SpaceX a pris une telle avance que cela ne suffira plus pour rester dans la course, économiquement.

L’Europe travaille déjà au futur remplaçant d’Ariane 6. Dénommé actuellement Ariane Next, ce projet de lanceur réutilisable repose essentiellement sur deux prototype de fusées capables de décoller et ré-atterrir après un vol. Il y aura tout d’abord Themis qui devrait faire ses premiers bonds en 2022, puis Callisto l’année suivante.

En plus de ces deux prototypes, il en existe un autre qui a déjà fait ses premiers sauts, Frog. Comme son nom l’indique, Frog est un petit démonstrateur qui permet d’étudier les bonds d’un lanceur. Il vise à tester le guidage, la navigation et le contrôle d’une fusée qui décolle puis revient se poser.

Comme le fait SpaceX, les équipes travaillant sur Frog apprennent par expérimentation. Nous en avons parlés dans l’épisode 7, que vous pouvez retrouver dans cette fiche. C’est à dire que l’on apprend par l’analyse des erreurs.

Le prototype actuel, Frog-T, mesure 2mètres et demi de haut pour 30 cm de diamètre et fonctionne grâce à un turbo-réacteur fonctionnant au kérosène. Il possède une tuyère orientable pour stabiliser son vol. En septembre, il a fait son premier vol à 50 mètres d’altitude avant de se poser.

Un nouveau prototype, le Frog-H, est déjà en développement pour prendre la suite. Il fonctionne avec un véritable moteur fusée utilisant du peroxyde d’hydrogène. Ses bonds, plus proches d’un vrai lanceur devrait décoller jusqu’à 100 mètres d’altitude puis se reposer 100 mètres plus loin de son point de départ. Celui-ci devrait voler pour la première fois en 2022.

Frog, premier prototype de lanceur réutilisable européen – © CNES

En quoi Frog est-il collaboratif ?

Ce n’est pas que l’agence spatiale française, le CNES, qui travaille dessus mais également une école, l’IUT de Cachan à travers son fablab Innovlab, l’association d’éducation populaire Planète Sciences, mais aussi le privé comme Polyvionics, Drones-Center et Sonatronic. On y trouve donc des passionnés, des étudiants et des ingénieurs d’horizons très différents : du spatial, des drones même des makers d’un fablab).

A quoi vont servir les résultats ?

Ils seront directement exploités par l’agence spatiale européenne, l’ESA, comme base pour leurs propres futurs prototypes, largement plus évolués, Themis et Callisto.

Et dès 2025, si le calendrier ne glisse pas trop, une évolution d’Ariane 6 pourrait voir le jour. Elle pourrait ainsi bénéficier de l’expérience de Frog, Themis et Callisto et avoir un premier étage qui pourrait revenir se poser après avoir effectué son vol. Ce premier étage pourrait donc être réemployé dans d’autres vols.

Au sommaire cette semaine

  • Amazon s’apprête à vous servir de taxi dans des voitures autonomes,
  • C’est l’occasion de rebondir sur les différents niveaux d’autonomie d’une voiture,
  • Et pour finir, des barges pour nettoyer nos rivières.

Voici « En Route vers le Futur » numéro 8 !

Le taxi autonome Amazon Zoox

La Zoox d’Amazon, un taxi autonome de niveau 5.

Alors que certains constructeurs comme Google ou Uber freinent des deux pieds sur la voiture autonome, Amazon dévoile Zoox AV, un taxi sans chauffeur. Imaginez une voiture de la taille d’une Twingo où l’on ne distingue pas l’avant de l’arrière. C’est normal, il n’y a pas de volant et elle roule toute seule !

Elle est magique ?

Non, pas du tout. Elle est munie d’un ensemble de capteurs, de caméras et de LiDAR lui offrant un champ de vision à 270°. Elle est capable de voir tout ce qui se passe à 150 mètres d’elle. Entièrement électrique, sa batterie lui permet de travailler 16 heures, en continu, en roulant en pointe jusqu’à 120 km/h, avant d’avoir à se recharger.

Elle possède 4 roues directrices et peut donc se faufiler partout, en allant dans un sens ou l’autre, vu qu’il n’y a ni avant, ni arrière. Par sécurité, chaque siège est équipé d’airbags, en cas de chocs.

Comment on l’utilise ?

C’est une voiture qui devrait être disponible en auto-partage. Il suffit de l’appeler depuis son application en précisant à quelle heure vous désirez partir. Il sera probablement possible de gérer un calendrier pour fixer vos heures de trajets pour aller au bureau.

L’intérieur montre des sièges faces à face comme dans les trains.

A l’heure dite, la Zoox AV vous rejoint, et vous ouvre la porte. Elle peut transporter ainsi 4 personnes, les uns en face des autres comme dans un train, qu’elle peut prendre à 4 endroits différents et déposer à 4 autres endroits. C’est la voiture qui se charge d’optimiser son trajet afin de contenter l’ensemble de ses passagers.

Amazon teste actuellement la Zoox AV à Las Vegas, San Francisco et Foster City aux États-Unis.

Son autonomie est de niveau 5.

Ha ? Et cela veut dire quoi ?

Ta question est parfaite pour ma transition ! A croire qu’elle a été faite pour !

Qu’est ce qu’une voiture autonome ?

En comptant le niveau zéro, il y a 6 degrés d’autonomie pour un véhicule, que ce soit une voiture, un bus ou un camion.

A partir du niveau 3, il pourrait être possible de quitter son volant sur certaines routes.

Le niveau zéro, c’est la voiture de grand-papa. Le conducteur est devant son volant et doit gérer absolument tout le pilotage de son véhicule. Il va accélérer, freiner et changer de direction. Le conducteur doit être attentif à chaque instant. Un seul manque d’inattention peut entraîner un accident.

Le niveau 1, c’est ce qui concerne la plupart des voitures actuellement commercialisées depuis quelques années déjà. Le conducteur est désormais assisté dans sa conduite, même s’il a l’impression d’être encore le seul chef à bord. Nos voitures modernes sont désormais équipés de régulateurs de vitesse et de limitateurs de vitesse. Ils nous permettent de ne plus avoir à garder un œil constant sur l’indicateur de vitesse. Cela peut paraître gadget, mais c’est une fatigue en moins, surtout sur de longs trajets. L’ABS est également présent, cela permet d’éviter les aquaplanings ou les dérapages lorsque l’on freine d’un coups sec. En réalité, avec l’ABS, la voiture freine par à-coups et ne bloque plus les roues, ce qui était un grand risque d’accident.

En niveau 2, nous commençons à entrer dans la conduite autonome. Les voitures haut de gamme, notamment une partie des voitures électriques en sont désormais équipés ou proposent ce service en option. C’est le cas notamment des Tesla ou des Nissan Leaf. Désormais, la voiture est capable de conduire toute seule dans certaines occasions.Toutes les voitures de niveau 2 n’ont pas les mêmes possibilités. Certaines vont se garer en créneau toutes seules en appuyant sur un simple bouton. D’autres vont avancer toute seules dans un bouchon, en suivant la voiture qui la précède. D’autres encore vont même conduire toute seule sur une portion de route suffisamment balisée, comme des autoroutes. Attention, le conducteur doit rester aussi vigilent qu’avant car il doit pouvoir être capable de reprendre le relai à tout moment. D’ailleurs, s’il lâche son volant, la voiture va se mettre en alerte et si le conducteur ne reprend pas les commandes dans l’instant, elle ralentira puis ira se garer sur le côté. Pire, certaines voitures refuseront d’activer leur mode autonome durant le reste du voyage. Le conducteur reste responsable de la surveillance de la route.

La future absence d’un conducteur, sur un véhicule de niveau 5, permettra aux designers de repenser l’intérieur.

Le niveau 3 laisse moins de place au travail du conducteur. Pour le moment, en dehors des expérimentations des constructeurs, il n’existe aucun véhicule sur le marché en niveau 3 d’autonomie. Cette fois-ci, la voiture devient réellement maître du trajet. Indiquez à votre véhicule votre destination et elle vous y emmènera.

Je croyais qu’il y avait 6 niveaux !

Je confirme ! Nous n’en sommes qu’au troisième et même si à ce niveau, la voiture va tenter de se débrouiller toute seule, elle n’est pas encore entièrement autonome. Elle a encore besoin d’un conducteur pour reprendre la main dès que la voiture ne sait plus quoi faire. Désormais, le conducteur n’aura plus à surveiller la route et à garder les mains sur le volant. Mais, à tout moment, la voiture pourra demander à ce que son conducteur reprenne les rennes, dès que la route n’est plus suffisamment balisée, sur les petites départementales par exemple. De même, en cas de météo rendant la visibilité compliquée, la voiture préférera laisser la main aux humains. Les voitures de niveaux 3 pourraient commencer à fleurir sur nos routes d’ici à 5 ans.

Niveau 4, nous y sommes presque ! Cette fois-ci, le conducteur n’aura presque plus rien à faire, à part se laisser rouler jusqu’à sa destination.

Cette fois ci, on y est, non ?

Ben non, il y a encore un volant et des pédales !

Ha ! Et pourquoi ?

Et bien, tout simplement parce qu’à ce niveau, la voiture peut encore se retrouver perdue face à une situation qu’elle ne connaît pas. Cela peut être un chemin de terre qu’elle ne sait pas interpréter, une route enneigée qu’elle ne discerne pas ou simplement avoir du mal à sortir d’un espace très étroit. A ce moment la, le conducteur peut être invité à prendre le relai quelques instant pour reprendre le trajet. Certains véhicules de niveau 4 peuvent être sans volants car leurs circuits sont connus et balisés par avance. C’est le cas des taxis autonomes lyonnais Navya. Ils ne peuvent rouler que sur des espaces plus ou moins clos, avec des trajets bien définis et souvent répétitifs. Ils ne se retrouveront normalement jamais face à une situation inconnue nécessitant une aide extérieure.

La multiplication des véhicules autonomes devraient permettre de réduire drastiquement le nombre d’accidents.

Au niveau 5, les volants disparaissent complètement. Même plus besoin d’avoir un permis de conduire puisque la voiture remplace toute action d’un conducteur. Ces voitures seront probablement vouées à travailler en auto-partage. Le véhicule qui viendra vous prendre sera adapté à votre besoin du moment : petit ou grand véhicule, espace de travail ou de loisir, tout sera paramétrable lors de la demande d’un véhicule.La Zoox que nous avons décrit en début de vidéo est de niveau 5.

Pour que le niveau 5 fasse réellement partie du paysage de nos routes, il faudra compter encore au moins une décennie. En attendant, vous pourrez en croiser, même pourquoi pas en essayer, lors d’expériences grandeur nature qui se multiplient un peu partout dans le monde.

Ocean Cleanup à l’assaut de nos rivières

Vous avez sûrement entendu parler du sixième continent, un vortex de déchets plastiques flottant sur la surface de l’océan pacifique. Depuis, d’autres ont été découverts un peu partout dans le monde. On estime que 300 000 tonnes de déchets sont ainsi regroupés en îlots dans les océans, avec tous les drames écologiques qui en découlent.

The Ocean Cleanup tente de nettoyer nos océans.

A peine âgé de 18 ans, le néerlandais Boyan Slat cherche un moyen pour endiguer le problème en nettoyant les océans. Il créé l’organisation Ocean Cleanup en 2013 et travaille sur des technologies pour ramasser et traiter ces déchets. Il utilise des flotteurs munies de jupes qui se déplacent au grès des vents pour emprisonner ces matières plastiques en suspensions avant de les ramasser. Ocean Cleanup espère nettoyer 50 % des vortex de plastique dans les prochaines années.

Mais tout ce plastique, il arrive d’où ?

De nos rivières, et c’est pour cela que Ocean Cleanup travaille sur un nouveau concept pour récupérer nos déchets plastiques avant qu’il ne rejoignent nos océans. C’est le projet Interceptor qui consiste en des barges ancrées à des points clés des rivières et fleuves. Ils utilisent de longues rampes flottantes qui guident les déchets vers des bacs récupérateurs. Lorsque ces bacs sont pleins, une alerte est envoyée à un opérateur qui vient récupérer le contenus de ces bacs en vue de les traiter.

The Ocean Cleanup s’attaque désormais aux 1000 rivières les plus polluées de la planète.

Trois prototypes d’Interceptor sont déjà en activité, en Malaisie, Indonésie et en République Dominicaine. Ocean Cleanup commence une fabrication de ces barges en série afin de les déployer sur les 1000 rivières les plus polluées de la planète, dans les 5 ans.

Même si le travail d’Ocean Cleanup semble porter ces fruits, c’est surtout à nous tous de faire l’effort d’arrêter de jeter nos plastiques et même mieux de limiter leur utilisation. Les sacs en papier, les pailles en cartons, cela fonctionne aussi bien. Les jerricans et les emballages plastique, cela se recycle.

Au sommaire cette semaine

  • Être végan et pourtant manger de la viande, est-ce bientôt compatible ?
  • Un robot qui prépare des repas à la demande,
  • Un autre robot qui vient vous les livrer,
  • Et le vol d’un prototype de fusée géante pour coloniser Mars.

Voici « En Route vers le Futur » numéro 7 !

De la viande qui pousse comme des plantes

La tendance générale actuelle est de manger de moins en moins de viande. C’est effectivement plus sain de réduire sa consommation de produits carnés. Mais la raison principale est de réduire la souffrance animale et de réduire les effets de l’agriculture intensive sur l’environnement.

La viande synthétique, une technique pour consommer de la vraie viande, mais sans tuer un seul animal.

Même si la plupart des personnes végétariennes n’ont plus d’attraits pour la viande, pour d’autres le manque de viande peut poser un problème de dépendance à combler ou des manques dans les produits de substitution d’origine végétale. Cela peut conduire, pour eux, à un retour à la consommation de viande, accompagné d’un sentiment d’échec ou de culpabilité.

Et si c’était possible de consommer de la viande, je dis bien de la vraie viande, sans avoir à tuer un seul animal ?

C’est le principe de la viande de synthèse.

Beerk, mais c’est dégouttant !

C’est normal de réagir comme cela, mais je vais vous expliquer le principe et finalement c’est peut-être plus naturel que la production de la viande actuelle.

Le melmacien est un gros consommateur de viande de chats.

On va prendre un élément témoin. Prenons un extra-terrestre tout à fait commun, provenant de la planète Melmac. Comme vous le savez peut-être déjà, les melmaciens sont très friands de viande de chats. Or, lorsque l’un de ceux-ci vient sur Terre, on lui en interdit la consommation car notre culture protège cet animal.

Comment faire pour que notre extraterrestre lambda puisse manger de la viande de chat sans tuer un seul félin ?

Il suffit de ponctionner quelques cellules de muscles d’un chat bien vivant, pour lui ce ne sera qu’une petite piqûre et il retournera détruire votre canapé 30 secondes après comme si de rien n’était.

Chat ayant subi une petite ponction de cellules se préparant à attaquer, de nouveau, votre canapé.

Nous allons mettre ces cellules dans un bain nutritif. Ne vous imaginez pas un truc de ouf, c’est juste du sucre, des sels minéraux et des acides aminés.

Ces cellules, une foie nourries, vont poursuivre leur multiplication naturelle comme elles le feraient dans le corps de l’animal. En gros, le muscle pousse de la même manière qu’une plante, ni plus ni moins.

Inutile d’ajouter des hormones de croissance. Poussant dans des milieux stériles, même pas besoin d’antibiotiques.

Au bout de quelques semaines, les quelques cellules d’origine se sont multipliées par plusieurs millions et se présentent comme un véritables morceau de viande, avec la même texture de fibres et les même qualités gustatives.

Bientôt de la viande de synthèse distribuée massivement ?

Si l’on donne ce morceau de viande à notre ami melmacien, il y a de grandes chances qu’il ne voit pas de différence avec un steak de chat qu’il consomme habituellement sur sa planète.

En plus de pouvoir manger de la viande sans tuer d’animaux, cette technique peut produire de la viande tout en réduisant drastiquement notre emprunte sur l’environnement face aux problèmes de l’élevage intensif moderne.

En France, la toute jeune startup Core Biogenesis, basée en région parisienne, annonce pouvoir commencer à produire de la viande de synthèse à grande échelle d’ici quelques années.

Heu… On parle toujours de viande de chat ?

Meuh non…

Ben oui, mais précise ! Sinon on suit plus !

Singapour vient d’autoriser la mise sur le marché de ce type de viande mais la France reste, pour le moment, plutôt réticente à sa commercialisation, probablement par manque d’informations. Dans quelques années, cela devrait changer quand nous aurons assez de recul face aux pays qui l’auront déjà adoptés.

Cette viande peut faire peur aux génération actuelles, car cela n’est pas dans leur culture, consommer de la viande de synthèse paraîtra probablement d’une grande banalité aux générations suivantes.

Un robot pour composer votre repas à votre goût

Imaginez, vous vous trouvez dans une gare, votre train arrive dans 10 mn et vous avez très faim. Vous n’avez pas le temps de trouver une échoppe, expliquer que vous ne mangez pas de porc ou que vous avez une intolérance au gluten ou une allergie aux arachides.

Le Karakuri DK-One, un robot capable de préparer jusqu’à 360 repas par heures.

Rendez-vous dans un restaurant rapide équipé d’un robot Karakuri DK-One. Malgré son nom, « Karakuri » qui signifie « mécanisme » en japonais, ce robot est d’origine londonienne.

Soit depuis une interface tactile, soit par le biais d’une personne prenant votre commande, vous personnalisez entièrement votre repas, au moindre gramme, parmi 48 ingrédients proposés, chacun à des températures contrôlées.

Un robot Karakuri en mode distributeur de bonbons !

Cela peut être les ingrédients d’une salade, d’un repas asiatique ou indien, le tout sur le même appareil.

Une fois votre sélection et votre paiement fait, le bras robotisé à l’intérieur du DK-One s’actionne et compose votre plateau repas, ingrédient par ingrédient, avant de tendre votre plateau exactement comme vous le désireriez, le tout en moins de 2 minutes.

Vous n’aurez pas attendre dans une longue file, le robot peut servir jusqu’à 360 repas par heures.

Bien évidemment, si votre train est le dernier de la journée et que tous les commerces sont déjà fermés, ce robot peut continuer à servir, à toute heure, en totale autonomie, tant qu’il a du stock.

L’opérateur du robot reçoit des alertes pour remplir les stocks des ingrédients. Par apprentissage, le robot est capable de prédire rapidement quand ses stocks devront être réapprovisionnés et prévenir ainsi l’opérateur suffisamment longtemps à l’avance.

Ayant servi exactement les quantités dont vous avez besoin, sans ajouter de fioritures que vous n’appréciez pas forcément, ce robot peut aider, à son niveau, à baisser la quantité de nourriture jetée chaque année dans les restaurants.

Livraison autonome en cours de test

Avec la crise sanitaire, les restaurants ne peuvent plus accueillir de public et il est difficilement possible de concilier son activité de restaurateur et de livreur, surtout si les livraisons ne sont pas regroupées et qu’il faut parcourir un grand nombre de kilomètres pour servir client après client.

Un robot de livraison de Starship Technologies en cours de livraison.

De plus, la livraison à domicile est contraire au principe de distanciation sociale.

C’est là que l’entreprise californienne Starship Technologies intervient, elle déploie une flotte de 30 robots de livraison dans la ville de Tempe en Arizona.

Il suffit aux habitants de télécharger l’application Starship sur leur smartphone et de commander des plats dans l’un des restaurants du périmètre. Le restaurant est averti et prépare le repas pendant qu’un des robots de la flotte se dirige vers lui. En suite, le robot viendra livrer le repas au pied de la porte du client en signalant sa présence. Avec l’application, vous pouvez suivre en direct les déplacements de votre robot.

Pour récupérer le repas, il faudra activer l’ouverture du robot depuis l’application pour bien préciser que c’est bien votre commande.

Le robot est entièrement autonome, il est doté de capteurs, d’une caméra et peut monter et descendre les trottoirs.

Suite à une forte demande, le robot devrait bientôt être déployé dans de nombreuses villes américaines.

Mars, nous voilà !

En octobre 2017, Elon Musk, le patron emblématique de SpaceX, a été pris pour un doux rêveur. Certes, il avait réussi 2 ans plus tôt, à démontrer que SpaceX était capable de faire atterrir le premier étage d’une fusée qu’il avait envoyé dans l’espace, pour ensuite la réutiliser. Ce qui avait été jugé impossible par la profession.

Starship SN8 avant le décollage.

Mais là, il annonce un projet digne de film de science fiction, peu crédible avec les technologies actuelles. En 2017, il annonce le projet BFR, qui signifie Big Fucking Rocket !

Et ça veut dire quoi ?

[gêné] Tu demanderas à ton papa !

Alors que les navettes spatiales n’arrivaient à embarquer que 7 passagers au maximum pour un vol en orbite, son projet parle de … 100 passagers … en direction de Mars … dès 2024 ! Je rappelle que nous étions en 2017, soit 7 ans avant la date butoir ! Je rappelle également que l’agence spatiale nationale américaine, la NASA, n’a plus envoyé d’astronautes sur la Lune ni même au-delà de l’orbite basse depuis 1972, il y a 48 ans !

Son annonce fait l’effet d’une bombe et enflamme les passionnés de technologies spatiales ! Mais l’ensemble de la profession et les spécialistes crient au simple effet d’annonce, pour la com, rien de plus. Les constructeurs concurrents n’en prennent même pas cas.

Le 27 août 2019, soit moins de 2 ans après l’annonce, une sorte de couscoussier géant décolle, fait un vol stationnaire à 200 mètres du sol puis atterrit sur une cible à quelques centaines de mètres plus loin. C’était le premier prototype de la BFR qui venait de décoller.

Aujourd’hui, la BFR a changé de nom pour Starship. Il se décompose en deux étages. Le premier, Super Heavy est un booster de 72 mètres de haut, sur lequel vient se poser le second étage, Starship, une espèce de navette spatiale aux stéroïdes de 50 mètres supplémentaires. L’ensemble est présenté comme entièrement réutilisable, ce que l’industrie spatiale, en dehors de SpaceX, n’est toujours pas capable de faire (même la NASA).

2024, c’est bientôt ! On en est où ?

Le 9 décembre dernier, un prototype de Starhip, le second étage, avec comme nom de série SN8, a décollé en direct devant des centaines de milliers de spectateurs sur les réseaux sociaux. On se serait cru dans un match de coupe du monde !

Starship SN8 dans sa phase de descente, assisté de ses quatre ailettes.

La fusée géante est montée droit à 12 500 m comme prévu, est resté en mode stationnaire quelques instants, puis s’est couché sur son flanc afin de planer grâce à de petites ailettes situées à l’avant et à l’arrière. Cela lui permet faire une descente contrôlée. Arrivée juste au-dessus de son site d’atterrissage, la fusée se redresse et s’apprête à se poser !

Heu… Elle a pas explosé là ?

Malheureusement, alors que le vol a été un succès, le Starship s’est écrasé à cause d’une trop grande vitesse au moment de l’atterrissage.

Si… Il semblerait qu’il y a ai eu un problème sur un des moteurs durant sa montée et que le Starship a manqué de puissance pour réduire sa vitesse au dernier moment.

Mais si l’on regarde l’histoire de SpaceX et particulièrement celle des prototypes de Starship, l’entreprise progresse par ses erreur. Chaque explosion n’est pas un échec, mais au contraire une source d’informations pour améliorer le concept. A chaque prototype, SpaceX prend en compte son expérience, par tâtonnement.

Et ma foi, cela fonctionne tellement bien que les autres entreprises du spatiales commencent à réfléchir de la même manière plutôt que de passer des années à développer une fusée sur ordinateur sans jamais la tester – – et de toute façon avoir de grande chances d’exploser leur premier prototype.

Malgré un petit incident ayant fait basculer SN9 dans son hangar, il semblerait que celui-ci prépare rapidement un décollage pour un test similaire à SN8.

SpaceX a annoncé que le premier vol dans l’espace devrait avoir lieu dès 2021, et le premier vol habité devrait transporter des passagers autour de la Lune dès 2023. Avec pour ambition de démarrer une navette habitée régulière entre la terre et Mars en 2024 ou 2026. C’est demain !

En Route vers le Futur 6

Au sommaire cette semaine

– Un véritable ordinateur pour moins de 80 €,
– Une route allemande qui charge les voitures électriques,
– Une course de voitures télécommandées sur la Lune,
– Et un robot géant de 18 mètres qui fait ses premiers pas !

Un vrai ordinateur dans un clavier

Dans les années 80 et 90, les ordinateurs familiaux comme les Amiga ou les Amstrad CPC reposaient sur un design simple, tout logeait dans le clavier. Il suffisait d’y relier sa souris et son écran, et basta ! Lorsque les PC ont remplacé le marché des ordinateurs familiaux, ils ont apportés leurs grosses tours lourdes, difficiles à manœuvrer.

Un Raspberry Pi, un ordinateur tout en un dans un clavier, pour un prix dérisoire.

Aujourd’hui, la fondation Raspberry Pi propose de nouveau un ordinateur tout en un, dans un clavier, et totalement fonctionnel pour moins de 80 €. La fondation Raspberry Pi a été créée par des professeurs du département informatique de l’université de Cambridge, afin de rendre l’informatique accessible aux bourses les plus faibles.

Même si ces ordinateurs peuvent arriver à faire tourner Windows 10, de façon un peu bancale, ils sont surtout adaptés à Linux, appelé ici Raspberry Pi OS. Grâce à cela, l’ensemble des logiciels sont la plupart du temps libres et gratuits. Mais vous pouvez également choisir d’autres systèmes d’exploitation : NetBSD, RiscOS, ArOS, Plan 9, ChromeOS ou Android.

Les ordinateurs Raspberry Pi (RPI pour les intimes) existent déjà depuis 2012 et plus de 30 millions d’unités ont déjà été vendues dans le monde. Il existe des modèles à 30 €, les Raspberry 3, et même des modèles à 10 € (Oui, oui !!), les Raspberry Pi Zéro.

Mais pourquoi ces ordinateurs n’ont pas envahis les magasins et les foyers ?

Longtemps, les Raspberry Pi étaient vendus sous la forme de carte mère nues, et il fallait acheter ou imprimer des boîtiers en 3D et télécharger un système d’exploitation sur Internet. En ajoutant tous les accessoires, un Raspberry Pi à 30 € passait à 60 € et sa mise en service n’était pas forcément à la portée de Mr et Mme tout le monde qui veut sortir son ordinateur de sa boite, le brancher et démarrer en quelques minutes.

Un Raspberry Pi, dans sa version nue, pour intégrer dans un projet.

Les Raspberry Pi ont par contre été une bouffée d’air immense pour les créatifs qui s’en servent comme base pour des projets à faibles coûts. Un Raspberry Pi peut parfaitement piloter un robot fabriqué de ses mains, des objets connectés ambitieux, un système domotique pour la maison, un média-center ou pour se fabriquer une borne d’arcade maison, comme une de celles qui est derrière moi.

Raspberry Pi OS, le système d’exploitation par défaut du Pi 400.

Ce nouveau Raspberry Pi rend son utilisation bien plus simple. Pour 75 €, vous avez de nouveau un ordinateur qui fonctionne 2 minutes après l’avoir sorti de sa boite. Il suffit de le brancher à une télévision ou un écran d’ordinateur, ajouter une souris et vous pouvez commencer à travailler.

Pourquoi cet ordinateur est si peu cher ?

Il ne se repose pas sur l’architecture des PC, mais sur celle des téléphones portables. Il en utilise d’ailleurs le processeur, un ARM. Apple a également entamé le même virage technologique pour ses nouveaux Macs (mais avec des tarifs à la Apple).

La puissance d’un Raspberry Pi n’est pas non plus la même que celle d’un PC du commerce, ne vous attendez pas à pouvoir démarrer les derniers jeux 3D même si certains comme Minecraft fonctionnent très bien. Cet ordinateur est par contre largement suffisant pour les taches du quotidien : aller sur Internet, lire ses mails, lancer un film en haute définition. Et bonus sur le gâteau, vous n’avez plus à gérer les virus système ou la lourdeur de Windows. Et en plus, les logiciels sont gratuits !

Au fait, non, cette vidéo n’est pas un placement de produit ! Et pour le prouver, je vais vous citer des produits concurrents : Banana Pi, Odroid ou NanoPC proposent des produits similaires sous la forme de cartes mères.

Recharger sa voiture en roulant

Les prochaines décennies devraient connaître une multiplication des véhicules 100 % électriques. Outre l’argument écologique, la budget annuel en énergie face à l’essence est divisé par presque 10. Le prix des véhicules électriques subi actuellement une chute grâce à l’arrivée de voitures d’entrée de gamme comme la Citroën Ami ou la Dacia Spring.

Bientôt des voies pour recharger sa voiture électrique en roulant ?

Un des derniers arguments qui peut freiner l’investissement dans l’électrique est le faible rayon d’action qui peine à dépasser les 300 km avant de passer sur une borne de recharge. Pour la vie de tous les jours, c’est souvent largement suffisant, mais moins quand on a de nombreux kilomètres à faire pour les vacances ou pour un rendez-vous professionnel à l’autre bout de la France. Ce n’est pas toujours pratique.

L’Allemagne va tester un système de recharge des véhicules électriques par induction. Tout en roulant sur sa file, la route transfère de l’énergie par le biais de câbles sous-terrains, à la manière des bases de recharges par induction pour smartphones. Ces voies pourraient un jour, si l’expérience est concluante, permettre aux véhicules électriques d’avoir une autonomie virtuellement infinie.

Un tronçon de 100 mètres va être mis en place à Karlsruhe, dans le sud-ouest du pays au cours de l’année prochaine. Il servira dans un premier temps à recharger les batteries des bus de la ville quand ils passeront dessus. Une seconde phase verra arriver 600 mètres supplémentaires.

Il existe déjà des chargeurs à induction pour smartphones.

Le principe existe déjà en Italie depuis 2002 pour recharger les bus de la ville de Turin, et la ville sud-coréenne de Gumi possède un réseau de voies de 24 km de route à induction.

Pour recharger sa voiture sur ces voies, il faudra soit vous équiper d’un chargeur à fixer sous votre véhicule ou bien acheter des véhicules déjà équipés. Des constructeurs commencent à réfléchir à ce type d’option même si la généralisation d’une telle technologie ne sera probablement pas envisagée avant des années, voire des décennies.

Des voitures télécommandés sur la Lune

Les américains veulent renvoyer des astronautes sur la Lune dans les prochaines années. Plus question de faire des petites balades, ramasser 2/3 cailloux et repartir. Nous parlons cette fois-ci de l’établissement de bases scientifiques permanentes d’ici la fin de la décennie, à la manière de celles que l’on trouve en Antarctique.

L’atterrisseur Nova-C du programme CLPS. (c) Intuitive Machines

Avant d’y renvoyer des humains, des missions robotisées s’apprêtent à étudier le terrain, faire des expériences pour extraire de l’eau du sol de la Lune ou pour étudier les grottes pouvant protéger de futures bases contre les radiations des vents solaires.

Pour cela, le programme CLPS, pour Commercial Lunar Payload Services, de la NASA va financer une série d’atterrisseurs privés qui viendront déposer du fret et des expériences.

En octobre prochain, c’est Intuitive Machines, une société texane qui fera la première livraison d’un atterrisseur sur la Lune, le Nova-C. Il va transporter 100 kg de charge au cœur de la région de l’Océan des Tempêtes, dont 5 instruments scientifiques.

Comme il restait un peu de place, et la possibilité d’embarquer encore 8 kg, Intuitive Machines a décidé de donner un petit coups de pouce aux filières étudiantes scientifiques et en ingénierie, en permettant à deux voitures télécommandées , de 2,5 kg chacune, d’être embarquées et déposées par Nova-C. C’est le projet MoonMark.

Vue d’artiste des futurs rovers de course du projet MoonMark. (c) Intuitive Machines

Six équipes d’étudiants vont devoir s’affronter sur Terre pour démontrer leur ingéniosité à travers une compétition pour fabriquer des véhicules capable de faire la course dans un environnement lunaire. Les deux équipes les plus avancées pourront embarquer un vrai véhicule à bord de l’atterrisseur.

Une fois sur la Lune, les deux bolides pourront entamer une courses à travers les dunes de l’Océan des Tempêtes sur un parcours qui sera défini par MoonMark. Les équipes piloteront les véhicules depuis la Terre, l’atterrisseur Nova-C leur transmettra les visuels, la télémétrie et les contrôles. Le visuel ne sera pas en temps réel, à cause de la distance entre la Terre et la Lune, il faudra donc apprendre à anticiper les mouvements du véhicules.

Cette course peut paraître folle, mais étant donné que cette charge était une charge perdue pour la mission, autant l’utiliser avec un projet pouvant être pédagogique pour des étudiants et pourquoi pas être source d’innovations !

Goldorak en vrai !

Pour finir, nous allons faire rêver la génération qui a connu les animés japonais Goldorak et Mobile Suit Gundam, ou Pacific Rim pour les plus jeunes.

Ce n’est pas un CGI, mais bel et bien une photo ! (c) Gundam Factory Yokohama

Dans ces œuvres de science-fiction, des robots géants de plusieurs dizaines de mètres de haut étaient pilotés par des humains à la manière d’exosquelettes puissance 1000.

Au Japon, les plus célèbre d’entre tous sont les Gundams. Des statues géantes, grandeur nature, de 18 mètres de haut, ont déjà été déployées à Tokyo. Seule la tête est légèrement animée, ainsi que des jets de fumée leurs donnent un peu de vie.

Ce Gundam animé est le plus grand robot humanoïde du monde. (c) Gundam Factory Yokohama

Pour fêter les 40 ans de la licence Gundam, un véritable robot Gundam de 18 mètres de haut et 25 tonnes, a été construit pendant 6 ans à Yokohama, au sud de Tokyo. Aidé d’une passerelle qui le soutient, le robot peut exécuter de nombreux mouvements et même marcher sur ses deux jambes.

Il ne faut pas être pressé, les mouvements sont plutôt lents. Si vous espérez défendre la Terre de dangereux aliens avec, ils risquent un petit peu de se moquer de nous. Mais le résultat est fluide et plutôt convaincant.

Vous pouvez aller le voir de près faire ses gesticulations ainsi que de visiter le musée le concernant à partir du 19 décembre prochain.Attention, si vous voulez absolument le voir fonctionner lors d’un voyage au Japon, dépêchez-vous, il ne sera visible que jusqu’en mars 2022. C’est une installation temporaire.